samedi 31 janvier 2015

Le purificateur d'eau fonctionnant à l'énergie solaire.

D'après les estimations des Nations Unies, 20% de la population mondiale n'a pas accès à de l'eau potable. Pour à la fois résoudre ce premier propblème ainsi que celui de la raréfaction globale de l'eau potable, une solution pourrait être de purifier l'eau des mers et océans, qui constitue jusqu'à trois quarts des réserves de la planète.

William Janssen, un chercheur londonien, a l'habitude de consommer de l'eau désalinisée puisqu'il a vécu aux Emirats Arabes Unis pendant près de cinq ans. Il a en revanche compris que les machines utilisées lors du processus de désalinisation de l'eau de mer sont extrêmement énergivores. Or, la pression pour économiser l'énergie et la rendre "propre" se fait de plus en plus importante.

Source image: http://desolenator.com/
Ci-dessus, le Desolenator : un désalinisateur solaire inventé par William Janssen.

Il a donc décidé de créer la startup Desolenator en 2012, tout en devenant partenaire du groupe Innovation Experience, dont la particularité est de lier les technologies vertes au développement humain. L'entreprise a ensuite bénéficié du tramplin du London Imperial College et a atteint ses objectifs de crowdfunding au moins de janvier, en remportant près de 150 000$. 

Cet argent sera utilisé pour financer la dernière étape de développement du produit, afin de le lancer sur le marché en octobre 2015. Le segment visé étant les organisations non-gouvernementales, notamment celles intervenant dans des zones de conflit où l'eau potable est d'autant plus rare.

Le Desolenator peut produire, par unité, jusqu'à 15 litres d'eau potable par jour, que celle-ci soit à l'origine de l'eau de mer ou bien simplement de l'eau usagée ou polluée. Son avantage compétitif, par rapport aux autres techniques de désalinisation existant dans le monde, repose essentiellement sur le fait qu'il ne recquiert pas d'électricité pour fonctionner. Cela le rend donc utilisable dans des zones frappées par la pauvreté et la guerre. De plus, son prix le rend également très attreyant : il ne coûtera que 450$, soit une somme peu importante par rapport aux besoins que l'appareil peut combler.

Source image: http://desolenator.com/
Ci-dessus, un schéma expliquant le fonctionnement de l'appareil.


L'eau doit être amenée à la machine grâce à un tuyau. Le liquide sera ensuite chauffé par le panneau solaire, jusqu'à ce qu'il soit porté à ébullition, avant d'être filtré. La simplicité de cette technique et l'absence de consommation d'électricité la rend également plus intéressantes que les stations de désalinisation énergivores traditionnelles. Le fait que le Desolenator soit facilement transportable et de taille réduite pourrait en faire un équipement optimal pour les navires devant passer de longues périodes en mer. En attendant, la startup a décidé d'ouvrir quatre sites pilotes : en Espagne, au Kenya, en Inde et au Chili. L'objectif final étant de produire le plus d'unités possibles et de les livrer rapidement là où les populations en ont le plus besoin.

Sources:
-http://desolenator.com/
-http://www.sparknews.com/en/video/desolenator-affordable-solar-water-purification-system
-http://www.gizmag.com/desolenator-clean-drinking-water-power-sun/35299/
-http://venturebeat.com/2015/01/23/desolenator-creates-clean-water-from-saltwater-using-sunlight/?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter
-http://inhabitat.com/new-solar-powered-invention-can-make-sea-water-drinkable/sea-water-2/ 

jeudi 29 janvier 2015

Le scooter électrique GenZe 2.0 bientôt dans nos rues ?

A l'heure où la plupart des véhicules électriques se retrouvent dans l'ombre du désormais célèbre Nissan LEAF, les amateurs de deux roues pourraient bel et bien trouver le nouveau scooter électrique GenZe 2.0 à leur goût.

La polution liée à l'utilisation d'automobiles en milieu urbain ne constitue pas le seul problème que les villes pourraient imputer aux voitures : ces dernières occupent également de plus en plus d'espace alors que celui-ci est précieux. Ainsi, certaines villes, telles que Londres, Copenhague, Amsterdam ou encore Lyon et Paris, se sont lancées dans l'expérience du cyclisme. Pour d'autres, il s'agit plutôt de s'en remettre au scooter.

En effet, les scooters présentent plusieurs avantages: rapidité, plus grande maniabilité dans les embouteillages et donc un certain gain de temps, et plus facile à garer. Pourtant, la problématique de la consommation d'énergies fossiles subsiste.

Source image: http://www.genze.com/model/genze-2-0/
Ci-dessus, le scooter électrique GenZe 2.0.

Le scooter électrique GenZe 2.0 se targue donc de mettre fin à ce dernier problème, pour ne conserver que les avantages liés à l'utilisation des deux roues. Ce véhicule peut parcourir jusqu'à 50 kilomètres par recharge, et monter jusqu'à 50 kilomètres heures. Le temps de rechargement de sa batterie est également plus court, et donc plus avantageux, que celui de la plupart des autres véhicules électriques : trois heures et demie. Ces capacités en font donc un véhicule idéal pour les personnes souhaitant l'utiliser en milieu urbain.

                                      Source image: http://www.genze.com/model/genze-2-0/


Ce produit a été créé par la filiale GenZe du groupe Mahindra. Sa production doit en principe débuter en 2015 et il sera vendu au prix de 3000$. Le segment de marché visé est celui de la génération Z, dont la marque tient d'ailleurs son nom. Cette dernière serait plus favorable aux énergies et technologies vertes que les précédentes. Le scooter peut également s'appuyer sur la volonté internationale croissante de réduire les émissions de CO2.

Il est équipé d'une batterie lithium-ion dont la puissance est estimée à 1.6 kilowatt/heure. La recharge peut être effectuée à partir d'un poste de 110 volts et n'est donc pour l'instant adapté qu'au système électrique étasunien. Il est également possible de recharger son téléphone portable en le branchant ensuite sur le scooter.

Le véhicule propose également un écran tactile permettant au conducteur de choisir entre trois modes de conduite, tout en indiquant le niveau de batterie restant, la vitesse ainsi que les kilomètres parcourus. Enfin, il peut également se connecter au Cloud. 

Sources:
-http://www.genze.com/model/genze-2-0/
-http://economictimes.indiatimes.com/industry/auto/news/two-wheelers/scooters-mopeds/mahindra-genze-electric-scooter-unveiled-in-us/articleshow/35043374.cms
-http://www.treehugger.com/clean-technology/genze-20-vespa-electric-scooters.html
-http://cleanrider.com/can-mahindras-genze-become-nissan-leaf-electric-scooters/


mercredi 21 janvier 2015

Les plastiques comestibles bientôt dans nos assiettes ?

Le problème que posent les bouteilles et emballages plastiques en termes de pollution, notamment des océans, n'est plus un mystère. Dans un monde idéal, nous éviterions tous d'en utiliser, au profit de contenants réutilisables. Or, la réalité est toute autre. Par exemple, les américains utilisent puis jettent près de 50 milliards de bouteilles d'un demi-litre chaque année. 

En attendant que les modes de consommation changent au profit d'un style plus durable, une autre solution est en train de se frayer un chemin vers les rayons des supermarchés : les bioplastiques comestibles. Des étudiants en design ont par exemple créé un emballage plastique tellement biodégradable qu'il peut même être mangé. Leur invention, le "Ooho water container" ne ressemble d'ailleurs pas aux bouteilles auxquelles nous sommes habitués. Sa forme imite en fait celle des gouttes d'eau, que l'un de ses créateurs qualifie comme "l'une des formes les plus simples et les plus belles de la nature". 

Source image: http://www.triplepundit.com/2014/04/students-design-edible-plastic-free-water-bottle/
Ci-dessus, le "Ooho water container".

L'un des matériaux comestibles les plus utilisés pour produire des bouteilles d'eau consommables est le sodium alginate, un dérivé des algues brunes. On le mélange en général à de l'eau potable, afin qu'une première membrane puisse se former. Cette dernière est ensuite combinée à du calcium lactate, une molécule que l'on trouve dans le fromage par exemple, afin de solidifier la membrane. L'eau finira alors piégée dans le contenant ainsi créé. Cette méthode est en fait l'adaptation d'une technique culinaire: la sphérification. 

Le contenant Ooho est réputé pour être insipide. Il n'influence donc pas la qualité de l'eau qu'il contient. L'un des défis que ses créateurs doivent cependant relever est celui de la solidité. En effet, les premiers prototypes ne sont pas plus résistants que la peau d'une orange. Ils sont donc transportables mais nécessitent de ne pas être brutalisés lors d'éventuels déplacements. Une autre problématique survient également : ces "bouteilles" ne peuvent être refermées. Cela contraint donc le consommateur à boire toute l'eau d'un seul coup, avant de finalement manger l'emballage. Enfin, la dernière question est celle de la présentation en rayon des "Ooho water containers". En effet, il s'agit là de satisfaire les exigeances hygiéniques relatives aux lieux de vente. 

Sources:
-http://www.triplepundit.com/2014/04/students-design-edible-plastic-free-water-bottle/
-http://www.iflscience.com/chemistry/how-make-edible-water-bottles
-http://www.smithsonianmag.com/innovation/Heres-A-Water-Bottle-You-Can-Actually-Eat-180951185/?no-ist



mardi 20 janvier 2015

Les têtards fluorescents de Watchfrog : un moyen original pour détecter et évaluer la pollution de l'eau.

La problématique de la pollution de l'eau, qu'il s'agisse de celle s'écoulant dans nos rivières ou de celle qui sort de nos stations d'épuration, ne cesse de s'imposer chaque jour. L'évaluer est d'autant plus difficile que les substances polluantes sont toujours plus nombreuses et les normes de plus en plus sévères. De plus, une même méthode d'évaluation ne peut pas forcément être utilisée dans toutes les situations.

Pourtant, les ingénieurs travaillant pour la startup Watchfrog, elle-même basée au Génopole d'Evry, ont peut-être trouvé une solution à plusieurs de ces problèmes. Ils ont en effet développé plus de dix lignées de têtards fluorescents, afin de pouvoir détecter un éventail de polluants le plus large possible. Cette innovation semble en tout cas rencontrer un franc succès, car l'entreprise a déjà plusieurs clients plus ou moins prestigieux, tels que les mairies de Peau ou de Bruxelles, ou encore l'Agence pour la Protection de l'Environnement des Etats-Unis. 

Source image: http://www.journaldunet.com/economie/magazine/biotechs-francaises/watchfrog.shtml
Cet alevin ne devient fluorescent que lorsqu'il entre en contact avec des polluants spécifiques.

Les têtards de Watchfrog ont également réussi à convaincre Veolia Environnement, qui a donc signé un partenariat avec la startup. Ainsi, les petites bêtes sont désormais utilisées pour détecter la présence de perturbateurs endocriniens dans les eaux sortant des stations d'épuration. La détection de ces susbtances nuisibles à la santé humaine est d'ailleurs assez précise : plus leur quantité est grande, plus la fluorescence des alevins et des têtards est importante. Les informations issues des tests ainsi effectuées doit, en principe, un traitement plus efficace des eaux usées, et donc une meilleure qualité de l'eau destinée à la consommation.

Les batraciens utilisés lors des tests doivent leur fluorescence à l'ajout d'un gène particulier dans leur ADN. Toutefois, ils ne s'allumeront pas au contact de n'importe quel polluant. La réaction ne se déclanche que lorsque leur physiologie est affectée par une substance. Ainsi, des niveaux de pollutions extrêmement bas pourraient échapper à la détection,  mais cela ne constitue pas forcément un problème puisqu'une telle quantité n'est pas forcément dangereuse pour l'homme.

A l'origine, les têtards devaient être utilisés pour traiter un cas particulier: celui des hôpitaux. En effet, les eaux évacuées par ces derniers ont une forte tendance à contenir des particules issues de médicaments. Or, les effets, secondaires ou non, de ces derniers peuvent indirectement affecter les consommateurs. Par exemple, les principes actifs résiduels que l'on peut retrouver dans l'eau après traitement par les stations d'épuration peuvent générer des problèmes de reproduction, au développement du cerveau ou encore à celui du métabolisme chez l'homme. En général, les hôpitaux organisent un pré-traitement des eaux usées, avant que celles-ci ne soient envoyées vers les stations. Or, ces opérations ne se révèlent pas toujours efficaces, et c'est là qu'interviennent les têtards. S'ils ne s'allument pas, les eaux peuvent être considérées comme saines. 

Sources:
-http://www.journaldunet.com/economie/magazine/biotechs-francaises/watchfrog.shtml
-http://www.veolia.com/fr/groupe/medias/communiques-de-presse/veolia-environnement-et-watchfrog-poursuivent-leur-partenariat-pour-detecter-la-presence-de-perturbateurs-endocriniens-dans-les-eaux-usees
-http://www.lesechos.fr/journal20141210/lec2_industrie_et_services/0204003498480-watchfrog-mobilise-les-tetards-1073349.php
-http://www.watchfrog.fr/
-http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/11/22/des-tetards-fluo-pour-tester-la-qualite-de-l-eau_1794762_3244.html
-http://www.usinenouvelle.com/article/les-tetards-de-watchfrog-analysent-les-effluents-des-hopitaux.N186885

vendredi 16 janvier 2015

Les briques fabriquées à partir de matériaux plastiques recyclés : une solution pour réduire le gaspillage de ressources ?

La quantité de déchets plastiques légers et mous non-recyclés, tels que les bouteilles ou les sacs, est considérable. On parle même de sixième continent pour qualifier la masse incroyable de matériaux plastiques qui s'accumulent en véritable îlot dans l'Océan Pacifique. Si trouver des solutions de recyclage efficaces apparaît nécessaire, une autre tendance pourrait compléter cette démarche : le "upcycling". 

Le "upcycling" consiste à transformer un objet, par exemple une bouteille ou un sac plastique, afin d'en créer un autre, au lieu de le recycler pour le réutiliser comme tel. C'est sans doute cette démarche qui a inspiré l'idée de Lise Fuglsang Vestergaard, une étudiante danoise en ingénierie. C'est au cours de son voyage en Inde, durant lequel elle eut l'occasion de travailler dans des décharges où échouaient des déchets ne pouvant ni être recyclés, ni être incinérés, qu'elle décida de tenter de les transformer en briques. 

Source image: http://www.angersmag.info/Developpement-durable-a-l-Archipel-d-Angers_a5801.html
Une infime partie de ce que l'on appelle le sixième océan.

La pauvreté de la région de Joygopalpur ( Inde ) a également été une source d'inspiration pour Vestergaard. En effet, produire des briques à l'aide de bouteilles et de sacs plastiques permettrait à la fois de résoudre la problématique pesante de traitement des déchets, tout en produisant une ressource utile pour les communautés locales. Ces briques pourraient d'ailleurs connaître un franc succès, car les matériaux de construction argileux traditionnellement utilisés dans les maisons de cette région ne résistent guère à la saison des moissons. 

Une fois de retour à l'Université Technique du Danemark, Vestergaard mena plusieurs expérimentations. Elle retint au final la plus simple: faire fondre les différents déchets plastiques dans un four, et les mouler ensuite selon la forme souhaitée. Les prototypes ainsi obtenus ont pu être testés et la qualité semble être au rendez-vous: ces briques sont capables de soutenir une pression de six tonnes. 

Source image: http://www.technologist.eu/turning-old-plastic-bags-into-bricks/
Ci-dessus, l'une des briques de Vestergaard lors d'un test mesurant la pression pouvant être supportée par le prototype.
 
 Vestergaard a également accompli une autre prouesse : les papiers aluminiums peuvent être intégrés dans les briques, alors que ce métal ne peut aucunement être recyclé. Il est même possible de produire un prototype constitué de 60% d'aluminium sans que sa qualité n'en soit altérée. 
 
Cette innovation a donc naturellement remporté le Green Challenge organisé par son Université d'origine. La jeune ingénieure a d'ailleurs décidé de retourner en Inde pour aider à la mise en place d'installations permettant la production de ces briques. Elle prévoit également d'installer un barbecue alimenté à l'énergie solaire, afin de continuer à améliorer la qualité de vie des habitants de la région de Joygopalpur.
 
Sources: 
-http://www.technologist.eu/turning-old-plastic-bags-into-bricks/
-http://www.theguardian.com/lifeandstyle/2014/may/29/ecobricks-and-education-how-plastic-bottle-rubbish-is-helping-build-schools
-http://www.plastemart.com/upload/Literature/plastic_bricks.asp
-http://www.angersmag.info/Developpement-durable-a-l-Archipel-d-Angers_a5801.html

mardi 13 janvier 2015

Ynsect, la startup qui projette de nourrir la planète avec des mouches.

La problématique de sustainabilité des régimes alimentaires occidentaux se retrouve dans bien des bouches, articles et ouvrages depuis quelques années. On pense notamment à la série sur les différents changements de régime possibles proposés par la National Geographic Society tout au long de l'année 2014. Parmi les solutions du célèbre magazine au rectangle jaune, l'une des plus incongrues fut sans doute celle qui défendait l'idée de consommer des insectes. 

En effet, ceux-ci ont l'avantage d'être extrêmement riches en protéines, peuvent être élevés à grande échelle tout en n'exigeant que peu de terres, tout en n'émettant que relativement peu de CO2. En revanche, la startup française Ynsect ne souhaite pas proposer ses insectes à la consommation humaine. Il s'agirait plutôt de les utiliser pour produire des farines animales afin de répondre aux besoins toujours plus pressants de certains secteurs de l'agroalimentaire, tels que la pisciculture pour n'en citer qu'un. 

Source image: http://www.ynsect.com/

Pour Ynsect, les farines produites à partir de larves, de scarabées et de mouches constituent une solution idéale pour mettre fin aux problèmes d'accès à l'alimentation d'une partie du monde. Cette innovation pourrait bien se révéler capitale à l'heure où au moins un habitant de la planète sur huit souffre de sous-alimentation chronique, d'après un rapport de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture datant de 2012.

En effet, les insectes ont la possibilité de mettre fin au recours au soja, dont la culture est non seulement vorace en eau mais également polluante et puissamment génératrice de gaz à effet de serre, d'une partie des animaux d'élevages. Il s'agirait alors de nourrir les porcs, les poissons et la volaille à l'aide de farines d'insectes, dont la teneur en protéines est au moins aussi élevée que celle du soja, voire plus encore. 

Source image: http://www.ynsect.com/


Si l'élevage d'insectes ne constitue pas forcément une nouveauté en France, ni ailleurs dans le monde, Ynsect prétend être capable de produire des tonnes de farine chaque année, ce qui pourrait bel et bien changer la donne. Pour cela, la startup projette d'ouvrir sa première entoraffinerie en Essonne au cours de l'année 2015. Ce projet est possible car les premiers tests qualitatifs sur des farines produites à petite échelle ont été très concluants. 

La startup pourrait très bien commencer à produire rapidement. En effet, le fond d'investissement New Protein Capital, basé à Singapour et dont l'objectif est de financer les activités industrielles proposant des produits de substitution aux protéines animale traditionnelle, a apporté une manne de 5,5 millions d'euros à Ynsect. De leur côté, les deux fonds d'ammorçage d'éco-technologies EMERTEC Gestion et DEMETER Partners ont apporté un second investissement d'une valeur de 1,8 millions d'euros. 

Sources:
-http://www.youtube.com/watch?v=PXf0jVKHZl0
-http://www.ynsect.com/
-http://www.maddyness.com/finance/levee-de-fonds/2014/03/10/ynsect-biotech/
-http://lentreprise.lexpress.fr/creation-entreprise/idees-business/ynsect-des-farines-animales-a-base-d-insectes_1512100.html
-http://www.leparisien.fr/startup/ynsect-veut-nourrir-la-planete-avec-des-mouches-09-05-2013-2791003.php
 

lundi 12 janvier 2015

La pompe à eau écologique d'aQysta: une solution propre et durable pour l'irrigation dans les PED.

Il est certain, et c'est sans doute déjà le cas, que la question de l'alimentation des populations humaines constituera l'une des problématiques phares, avec celle de l'accès à l'eau, au cours des décennies à venir. 

Le concours Climate-KIC pour l'innovation de l'année 2014, qui a notamment attribué des prix d'une valeur totale de 425 000 euros pour aider au financement de startups européennes, a choisi ses vainqueurs en fonction de leur capacité à créer des produits propres au succès commercial quasi-certain. L'objectif de cette édition annuelle étant de promouvoir la réduction des émissions de CO2.

La grande gagnante du concours 2014 n'est autre qu'aQysta, une startup hollandaise, qui s'est vue décerner le prix de startup cleantech la plus innovante d'Europe. Son produit ne se contente pas de réduire les émissions de CO2: il peut également apporter une solution durable à la problématique d'autonomie alimentaire des pays en voie de développement. 

Ainsi, aQysta a reçu près de 40 000 euros d'investissements de la part de l'Union Européenne, qui souhaite l'aider à promouvoir et à améliorer sa pompe à eau flottante. Cette dernière, lorsqu'elle est utilisée pour alimenter un système d'irrigation, peut faire multiplier jusqu'à cinq fois les rendements céréaliers. Elle est donc bien plus rentable que les systèmes fonctionnant à l'aide de diesel, et ce notamment parce qu'elle dépend d'une ressource plus durable et non-polluante: l'eau. 

Source image: http://www.climate-kic.org/case-studies/turning-on-the-tap-with-aqystas-barsha-pump/
Ci-dessus, un prototype de pompe Barsha développé par aQysta.


La pompe appelée Barsha - terme népalais signifiant "pompe à pluie", s'inspire de ce que l'on connait du fonctionnement des systèmes d'irrigation de l'Egypte Antique, du temps où les plaines jouxtant le Nil constituaient un véritable grenier céréalier. Il s'agit en fait principalement d'une roue montée sur une plateforme flottante, qui profite du débit du cours d'eau dans lequel elle est placée pour fonctionner. L'eau fait entrer la roue en rotation, et cette dernière en profite pour déclencher un mécanisme en spirale compressant l'air. Le gaz accumulé déplace l'eau ainsi pompée afin de l'acheminer vers un tuyau qui la déverse enfin dans les champs ayant besoin d'être irrigués.

D'après la startup aQysta, la nullité des coûts d'utilisation de cette pompe n'est pas son seul avantage. En effet, la roue pourrait très bien être fabriqués à partir de matériaux disponibles localement, réduisant donc en partie les coûts d'acquisition. Ce dernier point permettrait d'amortir l'investissement initial au bout d'un an seulement, ce qui constitue un avantage de taille face aux pompes diesel qui requièrent près de dix années pour être amorties. 

 Source image: http://www.climate-kic.org/press-releases/climate-kic-reveals-europes-best-clean-tech-innovation-2014/
Ci-dessus, la pompe Barsha actuellement en fonctionnement au Népal.

Cette pompe s'adresse essentiellement aux fermiers ayant de petites et moyennes exploitations. Elle peut également s'avérer avantageuse pour les exploitants qui ne disposent pas de terres jouxtant immédiatement un cours d'eau, car elle est censée être capable de fournir de l'eau jusqu'à trois kilomètres de distance. 

Enfin, le projet d'aQysta semble avoir de beaux jours devant lui. En effet, la pompe Barsha n'a pas seulement remporté un prix lors du concours Climate-KIC 2014 de l'Union Européenne. Elle s'est également octroyé quelques récompenses non moins importantes lors des concours Philips Innovation Award, Be. Project Award et DOW Sustainability Award.

Sources:
-http://www.climate-kic.org/press-releases/climate-kic-reveals-europes-best-clean-tech-innovation-2014/
-http://www.gizmag.com/aqysta-barsha-pump/34588/
-http://www.climate-kic.org/case-studies/turning-on-the-tap-with-aqystas-barsha-pump/

vendredi 9 janvier 2015

Green Mountain Rennesoy: le datacenter écologique.

A l'heure où toutes sortes d'informations sont digitalisées, telles que nos comptes bancaires ou nos comptes sur différents réseaux sociaux, les datacenters constituent à la fois une technologie indispensable et énergivore. En effet, ils représentaient pas moins de 9% de la consommation totale d'électricité en France en 2014. 

Dans le même temps, le besoin de stockage d'information voit sa croissance s'accélérer. Il est donc nécessaire de passer à une nouvelle génération de datacenters, plus respectueuse de l'environnement. Ainsi, le centre de calcul de Green Mountain, situé sur l'île de Rennesoy en Norvège, fait figure d'un premier pas dans cette démarche. 

Installé dans les anciens bâtiments de dépôts de munition de l'OTAN, au coeur d'une montagne et à proximité de la ville de Stavanger, ce datacenter bénéficie de de conditions climatiques et géographiques extrêmement favorables à son activité. En effet, il l'utilise l'eau puisée dans la Mer du Nord pour refroidir des salles informatiques. Cet exploit a pu être réalisé grâce à l'expertise de Schneider Electric. L'eau est siphonnée à 100 mètres de profondeur, alors qu'elle avoisine une température de 8°C. 

Source image: Green Mountain.

Le système de refroidissement n'est pas le seul à avoir recours à l'eau de mer. Les serveurs sont eux-mêmes alimentés par les nombreuses centrales hydroélectriques déjà présentes dans le fjord norvégien. Ainsi, il est possible d'affirmer que le datacenter de Rennesoy ne consomme que des énergies renouvelables, le rendant bien plus écologique que ses semblables. La prouesse est d'autant plus impressionnante que Schneider est parvenu à le bâtir en cinq mois, soit la construction de datacenter la plus rapide au monde à ce jour. 

Toutefois, il faut avouer que l'utilisation de l'énergie hydroélectrique n'a rien de surprenant puisque cetter dernière représente 98,5% du bouquet énergétique de la Norvège. Toujours est-il que si l'impact écologique de ce datacenter n'est pas nul, il demeure tout à fait négligeable. 


Source image: Green Mountain

Pour le moment, une seule aile de l'ancien bâtiment de l'OTAN est occupée par le datacenter. Cependant, certains envisagent déjà de l'agrandir à une autre aile du bâtiment, pour répondre aux besoins toujours plus importants en termes de stockage des données. Un autre datacenter hautement sécurisé et écologique vient d'être ouvert par Green Mountain à Rjukan, toujours en Norvège. A la différence que ce dernier se situe dans une zone où le Soleil disparait pendant près de six mois. Leurs localisations respectives exeptionnellement reculées et difficiles à atteindre les rendent particulièrement attractifs pour les entreprises dont l'aversion au risque est la plus forte. Ainsi, la Norvège pourrait bien être la pionnière dans l'application propre d'une technologie pouvant se révéler de souverraineté dans le futur. 

Source image: http://www.latribune.fr/technos-medias/informatique/20141008trib088bf8509/le-data-center-le-plus-vert-du-monde.html
L'ancien bunker de l'OTAN, creusé dans la montagne à Rennesoy, n'est pas seulement difficile d'accès. Il bénéficie également de mesures de sécurités drastiques. Seules les personnes identifiées à l'avance sont autorisées à y pénétrer.

Les coûts énergétiques relatifs à l'exploitation du bâtiments sont peu élevés en comparaison aux datacenters traditionnels. En effet, l'eau de mer à 8°C ne nécessite pas d'être pompée pour refroidir les systèmes informatiques. Elle est simplement remontée à hauteur du datacenter grâce à la gravité. Elle est ensuite acheminée, via des tuyaux, jusqu'aux bassins servant d'échangeurs thermiques, qui relâcheront dans la mer l'eau déjà utilisée et d'une témpérature de 18°C. Cette eau est d'ailleurs relêchée lentement - un mètre cube par seconde - à une profondeur de trente mètres pour ne pas perturber les élevages de saumon environnants. 

Ainsi, après un an d'activité, Green Mountain n'affiche qu'un taux de remplissement de ses facilités de 10%. Pourtant, à activité égale, ce datacenter écologique revient 30% moins cher à l'exploitation que ses cousins traditionnels. 

Enfin, Green Mountain n'est pas le seul à utiliser cette technologie. C'est également le cas de Google pour son méga-datacenter en Finlande, à Hamina. Une autre méthode existe également pour refroidir proprement les systèmes informatiques. Il s'agit du refroidissement par l'air ambiant, mais cela peut poser le problème de l'accumulation des poussières ou encore celui d'hygrométrie. Cela n'empêche pourtant Facebook de l'utiliser à Lulae en Suède, ou encore Orange à Val-de-Reuil en Normandie. 

Sources:
-http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-green-mountain-rennesoy-le-datacenter-qui-venait-du-froid-58700.html
-http://www.greenmountain.no/
-http://www.datacenterdynamics.com/focus/archive/2014/10/schneider-electric-helps-build-%E2%80%98-greenest-data-center-world%E2%80%99
-http://www.latribune.fr/technos-medias/informatique/20141008trib088bf8509/le-data-center-le-plus-vert-du-monde.html

mercredi 7 janvier 2015

EOLAB: le prototype de Renault visant les 1L/100km.

Alors que plusieurs Etats exigent une diminution de la consommation d'énergie par véhicule, certains constructeurs automobiles tentent de la réduire drastiquement. C'est le cas de Renault, qui a lancé récemment l'EOLAB, à la fois prototype et concept-car. L'innovation promue par la marque au lozange est alléchante: elle pourrait se contenter d'un litre aux cent kilomètres. 

Source image: http://automobile.challenges.fr/essais/20141013.LQA6693/essai-renault-eolab-le-virus-de-l-innovation-touche-renault.html
Ci-dessus, une Renault Clio EOLAB.

Une telle prouesse technologique est ici rendue possible grâce à la motorisation hybride rechargeable d'EOLAB. Le projet remonte à plus de deux ans et le prototype présente déjà des résultats intéressants. L'absence d'embrayage est remarquable et permettrait par ailleurs d'améliorer le rendemment du véhicule. L'embrayage est donc remplacé par un système de crabotage. Le moteur électrique est quant à lui incorporé au volume de la boîte de vitesses, lui permettant d'être craboté au passage de la première et de la seconde. Ce système garantirait lui aussi un meilleur rendemment énergétique, mais permettrait également une industrialisation de la production plus aisée. Enfin, l'autre moteur est de type thermique.

Renault prédit que 20 à 30% des particularités technologiques de l'EOLAB seront intégrées aux véhicules disponibles pour le grand public d'ici 2016. Il s'agit donc là d'une évolution très rapide par rapport à la relative jeunesse du prototype. L'amélioration des voitures hybrides de la marque au lozange sera d'autant plus fulgurante qu'il est estimé que 50 à 60% des innovations du projet EOLAB seront disponibles sur le marché en 2018, incluant la plus importante d'entre elles: le système hybride rechargeable. En 2022, il s'agira d'en incorporer au moins 90%. 

Source image: http://automobile.challenges.fr/essais/20141013.LQA6693/essai-renault-eolab-le-virus-de-l-innovation-touche-renault.html
Ci-dessus, le tableau de bord de la Clio EOLAB tend à prouver que le prototype de Renault est déjà extrêmement abouti. 

Si le système hybride rechargeable demeure l'innovation maîtresse du projet EOLAB, les véhicules ont également d'autres cartes dans leur manche pour justifier leur consommation si réduite. En effet, il s'agira de voitures bien plus légères que celles que nous connaissons aujourd'hui, notamment grâce à l'utilisation d'aluminium et de magnésium parmi les matériaux utilisés lors de la production. Il est également intéressant de noter que Peugeot et Citroën ont eu la même idée pour amoindrir la consommation énergétiques de leurs propres produits. Ainsi, la Clio EOLAB présentée plus haut pése moins d'une tonne: 952 kilogrammes exactement. Si le poids constitue un élément incontournable de la réduction de la consommation énergétique des véhicules, cela signifique aussi que les voitures bénéficiant de telles améliorations devront être compactes si elles souhaitent être légères. 

Enfin, qui dit réduction de la consommation d'essence dit diminution des émissiosn de gaz à effet de serre. Ainsi, la Clio EOLAB de Renault plafonne à 32 grammes de CO2 émis par kilomètre parcouru. Cependant, il doit être souligné que l'autonomie du moteur électrique est pour l'instant faible puisque la Clio ne peut pour l'instant rouler que 37 kilomètres sur sa seule utilisation. En tout et pour tout, il s'agit peut-être là d'un véhicule à favoriser pour des trajets courts, mais cela pourrait tout de même signifier une amélioration de la qualité de l'air en milieu urbain s'il y est utilisé en masse. 

Sources:
-http://automobile.challenges.fr/essais/20141013.LQA6693/essai-renault-eolab-le-virus-de-l-innovation-touche-renault.html
-http://www.autoblog.com/2014/10/03/renault-eolab-concept-paris-2014/
-http://www.gizmag.com/renault-reveals-235-mpg-eolab-concept/33831/
-http://www.lequipe.fr/Sport-auto/Actualites/Renault-eolab-vise-1-litre-aux-100-km/507706





AquaCell, la petite dernière des piles écologiques, activable à l'eau.

Les utilisateurs de piles rechargeables ont toutes les raisons de se jeter sur la petite révolution écologique et technologique que représente AquaCell. L'invention de Niels Bakker, citoyant hollandais résidant à Hong Kong repose sur la réaction chimique qu'est l'électrolyse. Cette dernière permet à la pile AquaCell de s'activer en seulement cinq minutes dès lors qu'elle est plongée dans l'eau. 

Source image: http://aquacellbattery.com/


Pour permettre l'activation des piles, ils suffit de dévisser leurs embouts en plastique - plastique d'ailleurs produit à partir de maïs recyclé, ce qui rend cette innovation encore plus durable qu'elle ne l'est déjà - et de les laisser tremper le temps indiqué. Le contact avec l'eau déclanche la stimulation des ions négatifs et positifs présent dans les piles sous formes de poudres organiques non-toxiques, ce qui crée de la tention et génère par conséquant du courant électrique. Les piles sont ensuite prêtes à être utilisées dès que le bouchon est remis en place. Il ne faut toutefois pas omettre de les essuyer avant de les placer dans des appareils électriques. Il peut également être souligné qu'un verre d'eau suffit pour activer deux piles. Par conséquant, l'utilisation de ce produit ne génère pas non plus un gaspillage important d'eau potable.

L'intérêt écologique de ces piles ne s'arrête pas à la génération propre d'électricité. En effet, elles contiennent bien moins de substances toxiques et de métaux lourds que leurs cousines conventionnelles. Seule une plaque de zinc, pesant 1,6 grammes, est intégrée au produit, car sans elle l'électrolyse ne pourrait avoir lieu. Au-delà de leur toxicité moindre, leur composition permet également un recyclage plus aisé, à hauteur de 85% de leur masse, contre 50% pour les piles alcalines traditionnelles. Cette dernière amélioration ne fait que compléter le fait qu'il s'agit là d'un produit utilisable à plus long terme que ses semblables.

Ces piles, si elles demeurent inactives, peuvent se conserver pendant au moins sept ans. En revanche, elles ne tiennent que deux ans au minimum si elles sont utilisées quotidiennement, comme dans une télécommande par exemple. On bénéficie donc d'une durée de vie très étendue sur ce produit. 

Cependant, l'intérêt de cette innovation doit être nuancé. Il ne s'agit pas là, comme certains le prétendent, de piles rechargeables. Elles doivent être jetées après utilisation. Ainsi, si elles sont plus facilement recyclables que d'autres, ces piles finiront tout de même leur vie sous la forme de déchets, plus ou moins toxiques. Autre bémol: ce produit ne peut être utilisé qu'avec de petits appareils, telles que des télécommandes ou des manettes de console de jeux. 

Commercialisées en Suisse depuis l'année 2014, les piles AquaCell devraient pénétrer le marché français au cours de l'année 2015. Elles seront vendues par lots de quatre, au prix de cinq euros. En conclusion, continuer à utiliser des piles rechargeables traditionnelles et de bonne qualité est sans doute bien plus écologique et économique que de les échanger pour des AquaCell. 

Sources:
-http://aquacellbattery.com/
-http://lejournaldusiecle.com/2014/02/18/aquacell-la-pile-ecologique-qui-se-recharge-a-leau-en-5-minutes/
-http://www.argentdubeurre.com/actualite/decouverte/insolite/4100-aquacell-piles-eau-bon-plan-ou-pas.html
-http://www.consoglobe.com/aquacell-pile-charge-eau-cg
-http://citizenpost.fr/2014/02/aquacell-decouvrez-la-pile-ecolo-qui-se-charge-leau/