samedi 21 mars 2015

Un pas de plus vers les voitures végétales.

Il est difficile de supporter l'idée que, chaque jour, la grande distribution "casse" des tonnes et des tonnes de nourriture encore propre à la consommation, simplement parce que la DLUO approche. Les efforts multiples, et toujours plus inventifs, réalisés pour tenter de valoriser ces déchets plutôt que de les gaspiller pourraient un jour limiter notre impact environnemental tout en proposant une alternative à des industries jugées trop polluantes. 

Ainsi, la Ford Motor Company, géant bien connu de l'automobile, a lancé une expérimentation en partenariat avec la non moins célèbre marque Heinz, afin de créer un bioplastique dérivé des déchets issus de la production de ketchup, plus particulièrement les peaux de tomates. En effet, Heinz utilise près de deux millions de tonnes de tomates par an sans, jusqu'ici, trouver une solution durable pour ses déchets organiques.

Source image: https://media.ford.com/content/fordmedia/fna/us/en/news/2014/06/10/ford-and-heinz-collaborate-on-sustainable-materials-for-vehicles.html

Ce programme suit la stratégie éco-friendly de Ford, qui tente de plus en plus de se passer des produits dérivés du pétrole pour la conception de ses véhicules, et ce depuis les années 2000. Mazda, Fiat et Toyota suivent également cette ligne, notamment en raison des exigences de réduction d'émissions de CO2 soutenues par de nombreux Etats. Il s'agit évidemment d'une bonne idée sur le plan marketing, mais également en termes de gestion des coûts de production de l'entreprise si l'on tient compte du prix du barril de pétrole, toujours plus volatile. 

Les peaux de tomates sont d'abord séchées et moulues. Un matériau plastique est ensuite utilisé comme liant, formant alors un biocomposite. Les échantillons actuels ne contiennent en revanche que 20% de tomates contre 80% de plastique, mais Ford souhaite augmenter le plus possible les proportions végétales. 

Cependant, le "tomato plastic" n'est pas le seul projet de Ford. Par exemple, la Lincoln MKX de 2014 contient des équipements en polypropylène renforcés de fibres végétales issues d'arbres. Cela permet au matériau d'être plus léger, faisant donc bénéficier le véhicule d'une réduction substancielle des émissions de CO2, tout en étant plus résistant que le matériau original, la fibre de verre. 

Et le laboratoire ne compte pas s'arrêter là. En effet, les chercheurs de chez Ford tournent également leur regard vers les pissenlits, le maïs, la canne à sucre (qui est d'ailleurs un élément très utilisé dans la production de biopolymères), ainsi qu'à "à peu près tout ce qui pousse vite dans le cadre de nos objectifs de sustainabilité". L'objectif derrière la volonté de se créer un tel éventail de matériaux est de parvenir,un jour, à remplacer chaque pièce de plastique pur présente dans les véhicules de la marque.

Sources:
https://media.ford.com/content/fordmedia/fna/us/en/news/2014/06/10/ford-and-heinz-collaborate-on-sustainable-materials-for-vehicles.html
http://inhabitat.com/ford-converts-heinz-tomato-waste-into-brilliant-new-lightweight-bio-plastic-for-car-parts/
http://www.usatoday.com/story/money/cars/2014/06/10/ford-tomatoes-plastics/10267841/

mercredi 18 mars 2015

Le bois d'oranger pour s'isoler accoustiquement: une bonne idée?

De nombreux matériaux utilisés pour améliorer l'isolation accoustique des bâtiments se retrouvent sur la sellette en raison des émanations toxiques dont ils seraient responsables. A l'heure où la tendance est à l'innovation verte, il s'agit donc de trouver une solution alternative plus renouvelable et surtout sans risques pour le consommateur.

Aussi des chercheurs espagnols se sont-ils intéressés à cette problématique dans une optique de valorisation des déchets. Ils ont pu constater que les chutes de bois d'oranger étaient non seulement abondantes dans les vergers mais qu'elles étaient également laissées pour compte. Or, il s'agit là d'une ressource naturelle inutilement gaspillée. 

Pour que ces chutes de bois puissent être transformées en matériau d'isolation, elles doivent être combinées ) du polypropylène (PP), un matériau plastique que l'on trouve communément dans les jouets ou les équipements automobiles. 

Source image: http://www.builderonline.com/newsletter/orange-tree-waste-turned-into-high-performance-insulation_t
Ci-dessus, un échantillon du bioplastique produit à partir de PP et de bois d'oranger.


Le résultat obtenu est globalement positif, puisqu'il ne se traduit pas uniquement par un processus de production plus écologique. Grâce à l'utilisation du plastique, les propriétés mécaniques des planches ainsi produites sont supérieures à celles des traditionnelles planches de gypse. Cela signifie qu'à épaisseur égale, l'isolation accoustique est plus importante. Leur potentiel d'isolation est d'environ 29dB contre 27dB pour les concurrents.

Toutefois, aucune date n'est encore prévue pour un éventuel lancement sur le marché. On peut également s'interroger sur l'apparente non-recyclabilité de ce bio-composite. En effet, il est à l'heure actuellement extrêmement difficile de recycler les composities, qu'ils soient bio ou non. La difficulté réside dans le processus de séparation des composants, qui mériterait d'être perfectionnée pour garantir le bon fonctionnement de l'économie circulaire. 

Sources: 
http://www.gizmag.com/orange-tree-waste-acoustic-insulation/36257/
http://www.builderonline.com/newsletter/orange-tree-waste-turned-into-high-performance-insulation_t

samedi 14 mars 2015

Les biobatteries: une source d'énergie pour revaloriser de nombreuses formes de gaspillage.

Les eaux usées, les produits compostables, le gaspillage de l'industrie alimentaire, la paille ou encore les excrêments animaux constituent autant de déchets pouvant être valorisés, notamment par la biomasse. Pourquoi le recours à cette technique n'est-il pas systématique ? 

En fait, toutes les formes de biomasses citées plus haut ne peuvent, en principe, être conditionnées ensemble pour produire efficacement de l'énergie. Si les centrales de biomasse sont de plus en plus populaires, notamment en Allemagne - qui en cumule déjà près de 8000 pour une production de 3,75 gigawatts/jour, soit l'équivalant de trois centrales nucléaires. Pourtant, les centrales de biomasses sont entravées par quelques désavantages, tels que l'impossibilité de cumuler des sources d'origines différentes ou encore la concurrence avec les "food plants" (centrales de biomasse utilisant uniquement des déchets alimentaires). 

C'est là que le concept largement adaptable de la biobatterie entre en jeu. Des chercheurs ont en effet prouvé qu'il est possible de convertir une multitude de déchets organiques en électricité, en chaleur, en gaz, en carburant ou en biochar (charbon carbonique), et ce en les combinant. De plus, ces différents produits seraient tous de haute qualité. 

En effet, les biobatteries, telles que conçues par le Fraunhofer Institute for Environment, Energy and Safety Technology, sont organisées en modules. Elles peuvent donc abriter des centrales de biogaz, des facilités de stockage thermal, des machines pour produire de l'électricité ou encore des carburateurs. Toutes ces activités déclinent le concept de dépollution thermo-catalytique - donc relative à la décoposition d'un corps par la chaleur. 

Source image: http://www.gizmag.com/modular-biogas-plant-fraunhofer/36326/
Ci-dessus, un schéma expliquant le principe de la biobatterie modulaire.


Les scientifiques sont donc capables de convertir du carbone en énergie à partir de matériaux organiques, par exemple les résidus de fermentation des centrales de biogaz ou de la production de bioéthanol, des eaux usées et bien d'autres encore. Ainsi, l'avantage principal des biobatteries est que leur versatilité permet de valoriser tout un éventail de déchets organiques qui, jusqu'ici, auraient dû être traités dans les décharges, et donc gaspillés, générant alors un coût important pour les communautés comme pour l'environnement. 

Un premier prototype à échelle réduite a déjà prouvé l'efficacité de ce système en utilisant et convertissant trente kilogrammes de déchets organiques de types différents par heure. Les matières premières circulent dans un premier temps dans une écluse anaérobique avant de rencontrer une hélice dont la rotation est constante. A ce moment-là, les matières premières sont chauffées naturellement et se décomposent en biochar et en vapeurs volatiles. Ces vapeurs alternent ensuite les phases de refroidissement et de réchauffement. Elles se condensent petit à petit au long de ce processus et atteignent finalement l'état liquide, composé d'huile organique et d'eau. L'huile ainsi obtenue peut être transformée en bioéthanol ou transférée dans une "power plant" avec le gaz pour générer de l'électricité et de la chaleur. L'eau, chargée en carbone, peut retourner dans la centrale de biomasse pour l'alimenter en augmenant la production de méthane. Enfin, le biochar constitue un excellent fertilisant. 

Les biobatteries sont donc efficientes: elles convertissent 75% des matières premières en énergie de haute qualité. Leur efficacité peut encore être améliorée si l'on choisit d'incorporer des dispositifs de chauffage supplémentaire, mais ces derniers sont énergivores. En tout cas, les biobatteries pourraient constituer un élement clé de la production énergétique à l'avenir, puisqu'il est argumenté que la démocratisation des centrales de biomasse pourrait, à elle seule, fournir 1/5 des besoins énergétiques mondiaux, sans pour autant peser sur la production alimentaire. 

Sources:
http://www.climatenewsnetwork.net/waste-energy-revolution-boosted-biobattery-idea/
http://www.farmingfutures.org.uk/blog/food-waste-straw-and-manure-can-feed-new-bio-battery-process
http://www.gizmag.com/modular-biogas-plant-fraunhofer/36326/

mercredi 11 mars 2015

La transformation du PET en papier photodégradable désormais possible.

Le polytéréphtalate d'éthylène, plus couramment désigné par l'acronyme PET, fait partie de la famille des matériaux plastiques thermodurcissables. Or, ils se trouvent que ces derniers sont problématiques car ils ne peuvent, en théorie, être recyclés. Trouver une solution à ce problème est important puisque nous vivons à une époque où imposer le principe de l'économie circulaire constitue un véritable enjeu en termes de durabilité. 

Si tout les plastiques thermodurcissables ne se sont pas encore vus attribuer une technique révolutionnaire et inespérée de recyclage, ou du moins une technique alternative de revalorisation, il semblerait que le PET soit, quant à lui, en bonne voie pour y parvenir.

En effet, la compagnie Cronology, basée tout près de Mexico, a développé un système qui transforme le PET issus de bouteilles plastiques en papier minéral. Chaque tonne de papier ainsi produite pourrait sauver vingt arbres et économiser jusqu'à cinquante-six-mille litres d'eau. Ce papier, qui a en plus la propriété d'être photodégradable et waterproof, peut être utilisé dans l'impression de livres, la production de boîtes et bien d'autres choses encore. 

Il serait également quinze fois moins coûteux en termes de production que le papier traditionnel, notamment parce que le procédé Cronology n'a pas recours à des produits chimiques, tels que la chlorine par exemple, et ne recquiert pas d'eau. Par rapport aux procédés semblables déjà existants, celui développé au Mexique reviendrait quatre fois moins cher. 

L'idée cachée derrière cette innovation est a lutte contre la déforestation qui fait rage au Mexique. Le pays produit actuellement sept-cent-mille tonnes de papier par an. Or, la production d'une seule tone de papier traditionnel aurait des impacts environnementaux négatifs se maintenant pendant plus d'un siècle. Ce papier minéral constitue donc une solution viable , puisqu'en plus de promouvoir la conservation du patrimoine forestier mexicain, il valorise deux-cent-trente-cinq tonnes de PET à l'origine non-recyclables par tonne de papier produite. A cela s'ajoutent d'autres avantages considérables, tels qu'une solidité et une résistance accrues du produit par rapport à ses concurrents, ainsi que la photodégradabilité.

Ce papier se dégraderait en effet en seulement six mois, mais il ne peut toutefois pas être exposé à des encres gels, puisqu'il ne tolère pas les molécules d'alcool qu'elles contiennent. Toutefois, il faut se poser la question suivant: les composés chimiques issus du PET se retrouveront-ils dans la nature une fois le papier dégradé ? Car, en théorie, tout est biodégradable ; la véritable issue étant le temps et la possibilité de relâcher ou non des toxines dans l'environnement. Ainsi, il serait bon de déterminer si ce papier est compostable ou non. 

Sources;
http://www.gizmag.com/pet-bottles-recycling-mineral-paper/35656/
http://www.sciencedaily.com/releases/2015/01/150115083032.htm
http://www.zmescience.com/science/domestic-science/recycling-plastic-paper-28012015/

dimanche 8 mars 2015

L'arbre solaire... qui ne fonctionne pas qu'avec la lumière du soleil.

La plupart des panneaux solaires et autres dispositifs du même type sont généralement observables en extérieur, particulièrement sur les toits des maisons. Pourtant, d'autres sources de lumières existent, notamment en intérieur. Les éclairages, que nous utilisons quotidiennement, consomment de l'énergie mais en produisent également. A cela s'ajoutent d'autres sources d'énergies peu utilisées, telles que les variations de température et les vibrations produites lors de déplacements dans une pièce.

C'est à partir de ce constat que des scientifiques du VTT Technical Research Center (Finlande) ont développé un prototype d'arbre solaire qui ne se contente pas de récolter uniquement la lumière du soleil. Il capte également l'énergie thermale et l'énergie kinétique. 

Source image: http://www.gizmag.com/vtt-energy-tree/36115/
Ci-dessus, l'arbre solaire du VTT TRC.


L'énergie reucueillie, peu importe son origine parmi les trois précedemment citées, est stockée avant d'être convertie en électricité. Ainsi, l'arbre peut être utilisé pour recharger les batteries de petits appareils électroniques tels que les smartphones, ou simplement en alimenter d'autres en continu, comme les thermomètres, des humidificateurs ou encore des ampoules LED. 

Les "feuilles" de l'arbre sont en fait des panneaux solaires flexibles,développés à partir d'une technologie d'impression 3D propre au VTT TRC. Elles forment donc un véritable système électronique qui mène l'énergie vers un convertisseur capable de produir de l'électricité. Ces petits panneaux solaires sont d'ailleurs en partie biosourcés. En effet, des biopolymères entrent dans leur composition.

Enfin, les feuilles ne se contentent pas de faire office de panneaux solaires. Elles renferment également des technologies - non-détaillées par le VTT TRC - permettant de convertir l'énergie kinétique et thermale en électricité. Enfin, si ces arbres ont été pensés pour une utilisation en intérieur, ils sont également utilisables en extérieur. 

Sources:
http://www.vttresearch.com/media/news/solar-power-from-energy-harvesting-trees-%E2%80%93-watch-the-video
http://www.gizmag.com/vtt-energy-tree/36115/
http://www.pennenergy.com/articles/pennenergy/2015/02/vtt-solar-power-from-energy-harvesting-trees-video.html


mercredi 4 mars 2015

Ces champignons qui pourraient mettre un terme à la problématique des déchets plastiques.

Les biologistes pourraient s'avérer être des contributeurs essentiels dans la lutte contre la pollution aux déchets plastiques. En effet, il est désormais possible d'appuyer les efforts de dépollution déjà existants sur la vaste diversité qu'offre le monde des microorganismes. Ainsi, des chercheurs de plus en plus nombreux s'intéressent aux propriétés des champignons, puisque certains d'entre eux seraient capables de traiter les déchets plastiques. Cela pourrait très bien marquer le commencement d'une nouvelle ère pour le combat continu contre la formation des sixième et septième continents.

C'est notamment le cas de la variété "pestaliotopis microspora", originaire de la forêt amazonienne. Ce dernier est en effet capable de dégrader le polymère polyuréthane (PUR), que celui-ci soit liquide ou solide. Il a de plus la capacité de le faire dans un environnement anaérobique ou quand le PUR constitue l'unique source de carbone en présence. Il faut également savoir que certaines bactéries et enzymes peuvent dégrader le PUR, bien que cela ne soit pas forcément possible dans des conditions extrêmes. C'est là tout l'avantage de ce champigno en particulier. 

Source image: http://www.herbcyclopedia.com/item/amazonian-mushroom-eats-plastic-pestalotiopsis-microspora-2
Ci-dessus, le champignon pestalotiopis microspora.

Chaque année, près de 280 millions de tonnes de plastiques sont produits. L'Europe n'en recyclerait que 25%. Or, il s'agit d'une matière nécessitant beaucoup de temps pour se dégrader en milieu naturel: de 5 ans pour un emballage de bobon à près de 400 ans pour une bouteille. Le fait que ce champignon soit capable de briser les chaînes d'uréthane est d'autant plus intéressant que le PUR n'est, en théorie, pas recyclable. En effet, la quantité annuelle de déchets PUR produite en 2020 devrait atteindre 1059 mégatones, contre 717 mégatonnes en 2012, soit une croissance de 5% par an sur dix-huit années. Ce champignon apparaît donc comme un éventuel sauveur. Cependant, Jonathan Russel, l'un de ses découvreurs et étudiant à l'Université de Yale, tient à préciser qu'il ne s'agit pas là d'une "solution ultime". Pour lui, ce n'est qu'un pas modeste vers un objectif important. En tout cas, les chercheurs estiments que les applications issues de ces recherches ne seront pas disponibles avant 2035.

En revanche, "pestaliotopis microspora" n'est pas le seul champignon à avoir fait ses preuves. En effet, Fungi Mutarium est un prototype qui permet de cultiver de la biomasse fongique à partir de déchets plastiques - la souche principalement utilisée étant le fungus mycellium. Cette dernière est fait placée sur un déchet plastique qui, pour les besoins de l'étude, prend une forme particulière, lui-même contenant un mélange de glucose et d'agar (un substitut de gélatine produit à base d'algues). Toutefois, il faut noter que le plastique est préalablement stérilisé au moyen d'une exposition à des rayons UV. Cela a également la particularité d'activer la dégradation du matériau, rendant alors la tâche plus aisée au champignon. 

Source image: http://www.livinstudio.com/fungi-mutarium/
Ci-dessus, l'action du prototype Fungi Mutarium.

Cette innovation permet non seulement de détruire sans dangers pour l'homme des matériaux qui pourraient contenir des toxines, tout en les valorisant. En effet,les champignons ainsi produits sont comestibles et leur goût serait neutre. Les toxines issues du plastiques sont elles-aussi dégradées lors de la colonisation fongique. D'autres souches, comme le pleurotus ostreatus et le schizophyllum commune sont également cultivables de cette façon, et offrent le même résultat. Leur principal avantage étant leur présence sporadique tant en Europe, en Afrique, aux Amériques, en Australie qu'en Asie. 

En revanche, ces champignons ne peuvent malheureusement pas en faire autant avec les déchets métalliques. S'ils sont bel et bien capables de "digérer" le métal, ils ne peuvent pas évacuer leurs composants et seraient donc toxiques pour l'homme. 

Sources:
http://www.kunger.at/161542/5346941/concepts/fungi-mutarium
http://www.livinstudio.com/fungi-mutarium/
http://www.herbcyclopedia.com/item/amazonian-mushroom-eats-plastic-pestalotiopsis-microspora-2
http://aem.asm.org/content/77/17/6076.full

lundi 2 mars 2015

Fairphone: le premier téléphone totalement équitable.

De plus en plus de consommateurs tentent de responsabiliser leurs habitudes, aussi bien sur le plan environnemental que sur le plan humain. Certains se fournissent en produits bio, d'autres essayent de réduire au maximum leur production de déchets (c'est le cas de Lauren du blog Trash is for Tossers). Cependant, certains produits utilisés quotidiennement ne parviennent pas, ou peu, à répondre à ces nouvelles exigences. C'est, par exemple, le cas des smartphones.

En effet, de nombreux débats ont accompagné ces derniers au fur et à mesure que leur usage s'est démocratisé, et continuent d'ailleurs de faire rage. On compte parmi eux la question des terres rares, dont l'extraction s'avère être extrêmement polluante, ou encore les conditions de travail que subissent les ouvriers sous-traitant pour certaines marques bien connues.

Source image: http://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-2850284/Would-buy-ethical-smartphone-Fairphone-conflict-free-minerals-happy-workers.html
Ci-dessus, le premier modèle de Fairphone.

Ainsi, le Fairphone, de l'entreprise du même nom, parviendrait à contrer les travers éthiques communs à la plupart des smartphones présents sur le marché. Si l'idée de départ de la startup était de produire un smartphone totalement équitable, ses créateurs se sont très vite heurtés à de multiples difficultés.

En ce qui concerne les minéraux utilisés pour sa conception, seulement deux, l'étain et le tantale, proviennent de mines auxquelles rien ne peut être reproché tant sur le plan éthique qu'environnemental - si l'on en croit l'audit mené par l'entreprise Fairphone. 

Cependant, la startup va plus loin. Elle a d'ailleurs documenté la plus grande partie de son cheminement sur YouTube, où l'on peut notamment voir les acheteurs faire pression sur les fournisseurs afin que les produits livrés répondent à leurs exigences. Pour Fairphone, le seul moyen d'obtenir un produit électronique équitable serait de forcer la main aux sous-traitants, tout en remontant toute la chaîne d'approvisionnement pour pouvoir s'assurer que le cahier des charges est respecté. 

Ainsi, le Fairphone compte parmi ses composants de l'aluminium ainsi que du plastique recyclés. Son principal atout tient dans le fait qu'il s'agit d'un téléphone conçu pour pouvoir être réparé de façon efficiente. L'entreprise produit donc des pièces supplémentaires en vue des futurs remplacements à effectuer. Elle n'oublie en revanche pas de rester compétitive, en promettant par exemple un nouveau modèle de Fairphone dans le courant de l'année 2015. Ce dernier doit d'ailleurs pousser la philosophie du smartphone équitable.

Les consommateurs ayant testé le premier modèle affirment qu'il s'agit là d'un smartphone de moyenne gamme de bonne, sinon d'excellente qualité, bien que certaines de ses fonctions, comme l'appareil photo, ne tiennent pas encore la comparaison face à ses concurrents moins équitables. Toujours est-il qu'il s'agit d'un succès, car la startup, qui ne produit que sur commande, en avait reçu plus de 10 000 avant même que les prototypes n'aient été testés.

Sources:
http://www.fairphone.com/
http://www.lemonde.fr/pixels/article/2014/10/18/on-a-teste-le-fairphone-le-premier-telephone-equitable_4505506_4408996.html
http://www.theguardian.com/technology/2015/jan/15/fairphone-review-ethical-smartphone
http://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-2850284/Would-buy-ethical-smartphone-Fairphone-conflict-free-minerals-happy-workers.html
http://www.techrepublic.com/article/the-gadget-with-a-conscience-how-fairphone-crowdfunded-its-way-to-an-industry-changing-smartphone/