mardi 30 décembre 2014

Le nouveau bioplastique biodégradable de Harvard : une solution contre la pollution et le gaspillage alimentaire ?

Le plastique fait depuis longtemps partie de notre quotidien. Son omniprésence est d'autant plus problématique qu'il ne s'agit pas, à la base, d'un matériau biodégradable. 40% du plastique consommé en France l'est sous la forme d'emballages, dont une grande partie finissent à la déchetterie sans pouvoir être recyclés. Nous nous trouvons donc confrontés à un impact environnemental très important causé par un produit dont la durée de vie est extrêmement courte. De plus, le traitement post-utilisation du plastique n'est pas le seul problème que ce matériau soulève: sa production correspond à 4% de l'industrie pétrochimique actuelle, et est donc polluante.

Pour tenter d'apporter une solution à ce problème toujours plus pressant, les industries concernées se tournent peu à peu vers les agroplastiques ( 0.5% du marché en 2007 ). Or, ces derniers, pour la plupart issus de plantes, sont constitués d'agropolymères, tels que le cellulose ou l'amidon, et ne sont pas forcément biodégradables. Cela revient à produire un matériau toujours polluant, et dont le processus de production nécessite d'énormes quantités d'eau. De plus, nombre d'entre eux comptent de l'acide polyactique parmi leurs composants. Ce dernier nécessite de lourdes adaptations techniques et technologiques si l'on souhaite le recycler, ce qui n'est pour l'insant pas à l'ordre du jour. Toutefois, les agroplasiques pourraient voir leur utilisation se démocratiser dans le futur, et ce malgré leurs inconvénients. En effet, l'augmentation probable du prix du pétrole dans les années à venir pourrait le rendre bien plus rentable que le plastique traditionnel.

C'est à partir de là qu'entrent en jeu les bioplastiques, c'est-à-dire des matériaux plastiques, le plus souvent issus de matières végétales, donc renouvellables, et biodégradables. Cela signifie qu'il s'agit de matériaux compostables. Cependant, la problématique de l'utilisation de l'eau, alors que celle-ci vient à manquer, pour le production pèse de plus en plus lourd dans les débats.

Une équipe scientifique de Harvard a peut-être trouvé la réponse à ce problème. Cette nouvelle solution est d'autant plus attirante que, sur les 300 millions de tonnes de plastiques produites chaque années, seulement 4% sont recyclées. Le reste prendra des siècles à se dégrader, s'il ne flotte pas dans l'océan. Chaque année, 24 000 tonnes de plastiques sont ingérées par la vie marine, alourdissant la menace sur des espèces en danger telles que les tortues. 

Les chercheurs du Harvard Wyss Institute for Biologically Inspired Engineering ont choisi d'utiliser du chitosan, un composant de la chitine, que l'on trouve communément dans les carapaces et les coquilles des crustacés, ici les crevettes. Il s'agit d'un des matériaux organiques les plus présents sur notre planètes, puisqu'il est également produit par les insectes. Les copépodes, une famille de zooplanctons, en produisent un milliard de tonnes chaque années à eux-seuls. 

Les carapaces de crevettes sont en général considérées comme des déchets, alors qu'elles représentent la plus grosse masse disponible de chitine dans nos industries. Les chercheurs du Wyss Institute en ont donc utilisé pour créer un bioplastique pouvant se dégrader rapidement lorsqu'il est exposé à un environnement favorable, par exemple un sol humide où les microorganismes sont nombreux. 

Seul bémol à ce jour : ce bioplastique n'est pas imperméable et nécessite une couche de cire d'abeille pour l'être. Ses créateurs l'ont à l'origine nommé "shrilk" ( contraction de "shrimp" pour crevette et "silk" pour soie ). Ce choix se justifiait car ils utilisaient également une protéine issue de la soie dans sa fabrication. Cependant, ils ont finalement décidé d'exclure cette protéine, car elle rendait le matériau bien plus coûteux et donc moins attractif pour les industriels. 

Les arguments favorisant l'utilisation de ce bioplastique sont nombreux: il y a bien sûr le fait qu'il soit totalement biodégradable, mais également la facilité avec laquelle il peut être produit et son impact environnemental minime par rapport aux autres formes de plastiques utilisées à ce jour. Enfin, il pourrait également s'imposer comme une solution pour réduire les déchets liés à la consommation de crustacés. 


Sources:

-http://www.actu-environnement.com/ae/news/bioplastiques-agroplastiques-biodegradables-10636.php4
-http://www.bioplastiques.org/images/documents/Dossier%20de%20P/Note%20Club%20Bio-plastiques%20oct%202007%20(cpt).pdf
-http://www.encyclo-ecolo.com/Bioplastique
-http://www.thealternativedaily.com/harvard-researchers-develop-biodegradable-plastic-shrimp-shells/
-http://www.cbsnews.com/news/environmentally-friendly-bioplastic-created-from-shrimp-shells/




lundi 29 décembre 2014

Kézako: l'éolien off-shore.

Les éoliennes situées en mer fonctionnent comme les autres : elles convertissent l'énergie cinétique du vent en électricité. La différence principale entre les deux modèles tient à la nature des fondations puisque l'ancrage en fonds marins n'a pas les mêmes exigences que l'ancrage terrestre. Les éoliennes destinées à être installées en mer doivent également être plus solides car les vents marins sont en général plus puissants. Les parcs éoliens off-shore comptent pour la plupart entre 20 et 50 éoliennes de 2 à 5 mégawatts. Ils ne peuvent pour l'instant pas être installés là où la profondeur dépasse 40 mètres.

Les éoliennes destinées à être installées en mer sont conçues pour résister à la corrosion et sont également équipées de capteurs spécifiques pour en accroître le contrôle. En effet, il est possible de réguler l'humidité et la température de la nacelle et la tour, afin de limiter encore plus le rique de corrosion qui pourrait rendre obsolètes prématurément les équipements.

Source image: http://www.actumaint.fr/2013/09/deux-ferme-eolienne-de-500-mw-projetes-par-un-consortium-gdf-edp/

En 1985, date de la première installation d'éoliennes off-shore, les équipements ne se différenciaient aucunement de ceux employés dans les parcs éoliens terrestes originaux. Depuis, la technologie s'est peu à peu adaptée à l'environnement marin, et il est désormais possible d'observer des différences sensibles en termes de taille et surtout de puissance.

Cette technologie présente de nombreux avantages mais également plusieurs limites. L'éolien terrestre est l'énergie renouvelable la plus « mature » à ce jour, et la branche off-shore a largement bénéficié de ces innovations. La mer étant une surface plane, les vents rencontrent peu d'obstacles et sont en conséquence plus réguliers et soutenus que sur terre. On bénéficie donc d'une production énergétique plus importante : à puissance égale, une éolienne off-shore peut produire deux fois plus d'électricité qu'une éolienne basée sur terre. Enfin, la mer offre de grands espaces libres d'obstacles, ce qui n'est pas forcément le cas sur terre. Cependant, une éolienne off-shore coûte entre 30% et 50% plus cher que sa cousine terrestre, aussi bien en termes d'installation que d'entretien. L'intermittence de l'énergie éolienne est toujours une donnée valable : on ne peut donc pas produire de l'électricité de façon continue. Si une panne survient, plusieurs jours peuvent s'écouler avant que la réparation ne commence, en raison de difficultés d'accès et techniques plus importantes, ce qui entraîne une baisse de la production. Enfin, cette technologie suppose que le raccordement électrique doit s'effectuer à l'aide de cables sous-marins. Si la distance entre la côte et la ferme éolienne est très importante, il faut également associer le cablage avec des convertisseurs électroniques pour limiter les pertes en électricité pendant l'acheminement.

Tout d'abord, en ce qui concerne les fabriquants de turbines, l'une des entreprises phares est française. Il s'agit d'Areva qui visait 25% de parts de marché pour l'éolien off-shore européen à partir de 2012. L'entreprise a racheté son concurrent allemand Multibrid afin de mieux pouvoir se positionner sur le marché européen et opère déjà plusieurs unités de 5MW en Allemagne. Elle doit notamment se mesurer à deux géants : Siemens et Vestas qui concentraient plus de 80% des parts de marché européennes avant 2012. Parmi ses concurrents importants figure également Alstom, qui en développant une turbine de 6MW lui a notamment damé le pion en devenant le fournisseur des futurs parcs off-shore d'EDF EN.

Pour les opérateurs, l'allemand E.ON Climate and Renawables, le suédois Vattenfall et le danois DONG se partagaient en 2012 près de la moitié de la capacité éolienne off-shore installée en Europe. DONG Energy a été créée en 2006 par 6 entreprises danoises (  DONG, Elsam, Energi E2, Kobenhavns Energi, Nesa et Frederiksberg Forsyning ). Elle s'est ensuite étendue au Danemark et en Europe. Elle gère actuellement huit parcs off-shore, dont le dernier a été installé au RU.

Dans l'exemple du parc de Saint-Brieuc, c'est la société Ailes Marines qui exploitera les éoliennes. Areva les a produites et elles doivent être installées entre 2015 et 2020. La société par actions simplifiées Ailes Marines est détenue à 70% par IBERDROLA et à 30% par EOLE-RES. Elle est partenaire d'Areva, de Technip et de Neoen Marine. Iberdrola fait partie du top 5 des énergéticiens, est le numéro 1 mondial de l'énergie éolienne, et est présente dans 40 pays. EOLE-RES est déjà très présent dans l'éolien en mer au RU, notamment en Irlande et s'intéresse au secteur des énergies renouvellables depuis 30 ans. Cet exemple marque l'entrée en jeu de nouveaux acteurs toujours plus nombreux et prédit de possibles changements dans la distribution des parts de marché. On peut également tenir compte du cas du groupe français Technip qui est le numéro 1 mondial de l'ingénierie et de l'industrie pour la construction de l'énergie en mer. Il est implanté dans 48 pays et est présent sur les 5 continents. Sa branche Technip Offshore Wind a été créée en 2011 et a depuis bouleversé le marché. D'autre part, GDF Suez, qui est déjà responsable et leader de l'éolien terrestre en France, se porte candidat à l'appel d'offre pour les projets de deux parcs off-shore : l'un au large du Tréport et l'autre au large des îles d'Yeu et de Noirmoutier.

Source image : http://www.futura-sciences.com/magazines/environnement/infos/dico/d/energie-renouvelable-eolienne-6946/


Cette multiplication des acteurs tend à prouver que le marché de l'éolien off-shore, aussi bien européen que mondial, se tourne vers l'avenir. En 2012, la capacité éolienne mondiale s'élevait à 5538 MG, dont pas moins de 53,2% revenaient au RU. Le Danemark avec 16,6% et la Chine avec 9,2% complétaient le podium. D'ici à 2020, la France envisage d'installer à elle seule 6000MW de parcs éoliens off-shore et de devenir leader mondial. 

L'objectif de la transition énergétique de l'UE est fixé à 20% d'énergie renouvelable en 2020. On estime pourtant que la croissance actuelle des énergies renouvelables n'est pas assez rapide et soutenue pour atteindre l'objectif escompté. Parce que les sites éoliens terrestres sont déjà tous exploités et qu'il n'est guère possible d'en établir de nouveaux en nombre suffisant, les pays membres qui le peuvent doivent se tourner vers l'éolien off-shore. Cependant, cette option est bien plus complexe et donc plus coûteuse. Elle doit cependant être considérée sérieusement car l'éolien en mer devrait créer près de 10 000 emplois non délocalisables en France.
            
Un parc éolien de 500 mégawatts fonctionnant 3500h par an égale la consommation d'électricité annuelle de Bordeaux. C'est ce dont le parc éolien de Saint-Brieuc est capable. La transition énergétique est en route et l'éolien off-shore tout particulièrement sera sans doute amené à y jouer un rôle important. Il s'agit actuellement d'une industrie compétitive ( au sens terrestre + off shore ), puisque son coût est estimé à 104 euros le MW/heure alors que celui estimé pour le réacteur EPR est de 107 euros. En revanche, le prix de l'énergie issue de l'éolien off-shore pourrait se révéler très élevé s'il n'est pas régulé. De plus, ce prix ne souffrira pas de la fluctuation du marché comme c'est le cas du pétrole ou du charbon. A cet avantage s'ajoute un coût carbone quasimment nul. En revanche, l'éolien, aussi bien terrestre qu'off-shore, ne prétend en aucun cas se substituer en France aux autres formes d'énergie mais entend plutôt se positionner comme un complément d'énergie propre sans pour autant dénaturer la compétitivité-prix de l'électricité en France.

Source image : http://www.lepoint.fr/monde/allemagne-une-ferme-eolienne-qui-tourne-a-vide-13-08-2013-1713732_24.php


 De plus, si l'éolien en général peut se décrire comme une technologie « mûre », elle n'est pas limitée en termes d'innovations. Il ne s'agit pas ici d'innovation de rupture, mais de nature incrémentale. Elle peut concerner aussi bien l'augmentation de la productivité énergétique, la résistance des pâles, l'acoustique, la stabilité des fondations que les systèmes de maintenance ou encore l'électronique de puissance. Parce que chacune de ces innovations améliore la qualité de l'énergie éolienne, elle permet aux différents acteurs du marché tels que les entreprises, l'Etat et les banques de financer la R&D.

Mais en France, la réussite de l'éolien off-shore dépend également d'une transition économique nécessaire et également d'une politique de stabilisation du prix de l'électricité ( notamment par plafonds ). En effet, cette branche industrielle par nature décentralisée se heurte à la centralisation de l'Etat français. Pour que les projets d'envergure nationale puissent aboutir, il est important que les délais administratifs soient raccourcis et que les financements arrivent à temps. Parce qu'il s'agit d'une énergie intermittente, l'éolien a besoin que les réseaux énergétiques évoluent en son sens. Il s'agit aussi bien de travailler sur les raccordements, l'amélioration du lissage de puissance, les systèmes de stockage qu'une liaison par courant continu accompagnée par la mise en place de convertisseurs de puissance, ainsi qu'une éventuelle interconnexion entre les turbines. 

Sources:

-http://www.actumaint.fr/2013/09/deux-ferme-eolienne-de-500-mw-projetes-par-un-consortium-gdf-edp/
-http://www.futura-sciences.com/magazines/environnement/infos/dico/d/energie-renouvelable-eolienne-6946/
-http://www.lepoint.fr/monde/allemagne-une-ferme-eolienne-qui-tourne-a-vide-13-08-2013-1713732_24.php

L'urbolienne : une éolienne pour la maison.

Alors que les regards se tournent vers les fermes éoliennes off-shore lorsqu'il s'agit d'estimer l'avenir de l'éolien en France et ailleurs, une petite révolution est sur le point d'avoir lieu dans nos quartiers résidentiels et nos jardins.

En effet, la startup AeroSeeD, originaire de Metz, vient d'établir les premiers plans d'une éolienne capable de générer de l'électricité dans des environnements où les vents sont irréguliers et changent souvent de direction. Ce projet est d'autant plus intéressant que ses sources sont libres d'accès ( open source hardware ). 

Source image: http://fr.ulule.com/urbolienne/
Ci-dessus: l'éolienne imaginée par AeroSeeD.


L'éolienne ainsi développée est constituée d'un axe vertical et d'une voilure adaptative. Cela lui permet d'avoir un rendement régulier à tout moment, et ce même lorsque les vents ne le sont pas. Elle est donc utilisable en ville, et même dans les environnements montagneux. Elle génère donc de l'électricité même lorsque les vents sont faibles, ce qui n'est pas le cas des éoliennes actuelles. Ce projet ouvre peut-être la porte vers des habitations plus vertes et autonomes énergétiquement. 

D'après ses créateurs, Théophile Besson et Vincent Mauvady, l'urbolienne est aussi rentable que ses cousines plus classiques. En effet, son axe rotatif s'oriente automatiquement par rapport au vent et positionne les pales de façon optimale. Ainsi, le vent est toujours capté, et ce peu importe son intensité. 

Source image: http://fr.ulule.com/urbolienne/
Une urbolienne pour alimenter tout nos besoins énergétiques ? 

L'un des objectifs avoués de cette invention est de permettre au consommateur de produire sa propre électricité, et donc de promouvoir une meilleure efficience énergétique. Afin d'en garantir la réussite, les créateurs ont décidé de placer l'urbolienne sous licence libre. Ainsi, chacun peut construire son propre modèle à partir des plans fournis. 

La volonté de Théophile Besson est claire : « Nous voulons proposer cette technologie sous licence libre. Tout le monde aura le droit de fabriquer son éolienne, d’en vendre, d’en installer, d’en intégrer dans d’autres systèmes. Nous ne voulons pas qu’il y ait un monopole sur cette technologie ni des brevets qui empêchent sa diffusion. Au contraire, nous voulons créer une communauté internationale de contributeurs autour de ce projet permettant ainsi à notre éolienne de « voler de ses propres ailes » .

Cependant, l'urbolienne peut, et doit, être améliorée, afin de la rendre encore plus attractive et de démocratiser son utilisation. AeroSeeD travaille actuellement sur la diminution des émissions sonores, le choix de matériaux plus économiques, ou encore les dispositifs de sécurité intégrés. C'est la raison pour laquelle la startup sollicite un financement participatif sur la plateforme Ulule. Avec l'aide des consommateurs, nous pourrions bel et bien installer des urboliennes dans nos jardins d'ici les prochaines années. 

Sources: 

-http://fr.ulule.com/urbolienne/
-http://www.greenetvert.fr/2014/06/06/greenetstartup-aeroseed/81297
-https://mrmondialisation.org/aeroseed-une-eolienne-chez-soi/
-http://www.greenit.fr/article/energie/urbolienne-une-eolienne-urbaine-sous-licence-libre-5291


mardi 23 décembre 2014

La lampe de poche alimentée par la chaleur corporelle.

Notre corps produit, en moyenne et à n'importe quel moment donné, suffisamment d'énergie pour alimenter une ampoule électrique de 100 watts. C'est en partant de ce constat qu'une adolescente canadienne de quinze ans, Ann Makosinski, a inventé la "Hallow Flashlight": une lampe de poche dont l'ampoule fonctionne grâce à la chaleur émise par nos mains. 

Cette innovation, qui a d'ailleurs permis à sa créatrice de remporter un prix à la Google Science Fair de 2013, est la première lampe de poche à être uniquement alimentée par la chaleur humaine. Elle est d'autant plus exceptionnelle qu'elle s'allume à partir du moment où on la tient, se démarquant de toutes les autres lampes de poche "vertes" qui nécessitent encore un délais avant d'émettre de la lumière.

Cette technologie est porteuse: elle pourrait permettre d'alimenter les pacemakers ou encore les appareils auditifs dans le futur. Il y a quatre ans, des chercheurs suédois ont d'ailleurs trouvé la solution permettant de capter la chaleur corporelle des personnes circulant dans une gare et de l'utiliser pour alimenter les besoins énergétiques d'immeubles situés à proximité. 

Ann Makosinski décida de trouver le moyen d'émettre de la lumière sans électricité lorsqu'elle apprit qu'une de ses amies habitant aux Philippines ne pouvait étudier la nuit car elle ne disposait pas d'éclairage chez elle. Elle a donc pensé à l'effet Peltier: une tuile Peltier peut produire de l'électricité s'il y a une différence de température de 5 degrés Celsius entre ses deux faces. Cela est d'autant plus intéressant que ce matériau particulier ne se fragmente pas et a, en principe, une durée de vie infinie. La tuile ne suffisant pas à alimenter les besoins de l'ampoule LED, l'adolescente l'a combinée à un circuit électronique et à un transformateur. 

Ann Makosinski a déposé son brevet auprès de Google. Il lui faudra cependant trouver le moyen d'augmenter la luminosité de son produit avant de commencer à le commercialiser. En effet, les lampes de poche traditionnelles culminent en général à 1200 lumens quand la sienne n'en génère pour l'instant que 24. 

Sources:

-http://www.smithsonianmag.com/innovation/this-flashlight-is-powered-by-the-touch-of-your-hand-180950226/
-http://blogs.scientificamerican.com/plugged-in/2014/03/01/using-waste-heat-15-year-old-builds-human-powered-flashlight/
-http://inhabitat.com/15-year-old-develops-hollow-flashlight-powered-by-body-heat/



La maison qui génère plus d'énergie qu'elle n'en consomme.

A l'heure où les populations augmentent et tendent à s'urbaniser, la problématique du logement devient de plus en plus critique. Cette dernière est d'autant plus importante qu'elle se confond désormais à celles de la réduction des gaz à effet de serre et du gaspillage énergétique. 

Certaines villes, comme Lyon par exemple, tentent une conversion au smart grid, notamment avec le quatier Confluence, Au même moment, un projet autrement innovant est mené en Norvège: le Zero Emission Buildings (ZEB) Project. Il s'agit d'un projet de recherche pilote dont l'objectif est de réduire à néant toute émission de gaz à effet de serre par les habitations. Le partenaire principal de ce projet innovateur est l'entreprise d'architecture Snøhetta.

Le résultat est porteur d'espoirs: la première maison expérimentale bâtie serait capable de générer trois fois plus d'énergie qu'elle n'en a besoin. Le surplus pourrait, par exemple, être utilisé pour alimenter une voiture électrique, à hauteur de 20 000 kilomètres par an au minimum.

Source image: http://www.tnp.no/norway/panorama/4696-this-house-in-norway-produces-more-energy-than-it-consumes
Ci-dessus, la maison pilote du ZEB Projet construite par Snøhetta.


Pour parvenir à une telle prouesse, les créateurs de ce bâtiment, dont la surface couvre 67m², ont combiné le meilleur du design, de l'ingénierie énergétique et des cleantechs. Le toit bénéficie d'une triple orientation Sud, Sud-Ouest et Nord-Est, afin de maximiser les bénéfices de l'utilisation de l'énergie solaire tout au long de l'année. Cette source de chaleur est combinée à un système de ventilation permettant de tirer le plus possible de la lumière naturelle, afin de chauffer les pièces sans aucun frais, tout en évitant pour autant de les surchauffer. Ce besoin est complété par un système de chauffage géo-thermique. Le chauffe-eau fonctionne également à l'énergie solaire.

Source image: http://www.treehugger.com/green-architecture/built-tilt-snohettas-zero-energy-house-completed-norway.html


Le gaspillage énergétique est limité par l'isolation de la maison. Les matériaux choisis ne l'ont d'ailleurs pas été au hasard. L'un des objectifs du ZEB Project est de faire en sorte que l'énergie utilisée pour la production des éléments incorporés dans le bâtiment soit amortie par les économies d'énergie de ce dernier. Pour faciliter cela, les matériaux les moins polluants et dont les émissions de gaz à effet de serre sont les plus réduites ont été choisis. Cette volonté particulière n'est pas innocente: les habitations vertes du futur doivent également avoir une empreinte carbone réduite tout au long de leur existence, c'est-à-dire de leur construction jusqu'à leur démolition.


Source image: http://www.treehugger.com/green-architecture/built-tilt-snohettas-zero-energy-house-completed-norway.html

Enfin, la maison pilote du ZEB Project bénéficie d'un système de collecte de l'eau de pluie. Il n'est cependant pas clairement précisé si ce dernier est combiné à un processus de filtrage, pour que l'utilisateur puisse se servir des quantités receuillies pour se doucher ou encore boire. La réponse à cette question sera peut-être fournie lors d'une visite du bâtiment, qui est désormais ouvert au public. 


Sources: 

-http://www.tnp.no/norway/panorama/4696-this-house-in-norway-produces-more-energy-than-it-consumes
-http://www.treehugger.com/green-architecture/built-tilt-snohettas-zero-energy-house-completed-norway.html
-http://www.treehugger.com/green-architecture/positive-energy-house-sets-whole-new-standard-green-building.html


jeudi 18 décembre 2014

Le carburant issu de l'eau de mer se retrouvera-t-il un jour dans nos voitures ?

Alors que nous semblons nous approcher de plus en plus du "peak oil" décrit par King-Hubbert - soit le moment critique où les coûts de l'extraction du pétrole deviendront plus importants que les bénéfices qu'on en tire - le besoin de développer les biocarburants devient de plus en plus pressant. Or, ceux-ci peuvent également être problématiques, puisque la production de certains végétaux les composant s'avère polluante. 

La U.S Navy pourrait bien avoir trouvé une solution. Elle a en effet rendu publiques la semaine dernière ses recherches concernant la synthétisation de carburant à partir de l'eau de mer. Le besoin de la Navy n'était pas innocent: elle cherchait une solution pour que ses avions puissent survoler les mers sans arrêt, sans pour autant dépendre de navires de ravitaillement. 

Les scientifiques de la U.S Navy ont réussi à extraire du dioxyde de carbone et de l'hydrogène à partir d'échantillons d'eau recueillis dans l'océan. Ils ont ensuite transformé ces éléments en un carburant hydrocarbone, capable d'alimenter un avion. Afin de prouver leur réussite, les chercheurs ont fait voler un modèle réduit d'avion de la Seconde Guerre Mondiale avec le carburant obtenu.

Source image: -http://www.smithsonianmag.com/innovation/fuel-seawater-whats-catch-180953623/
Ci-dessus, le modèle réduit d'avion utilisé pour la démonstration.

A l'aide d'une machine qu'ils ont eux-mêmes créés, les scientifiques ont été capable d'extraire le dioxyde de carbone et l'hydrogène de l'eau salée. Il les ont ensuite mis en réaction afin d'en tirer un carburant liquide. Ce procédé permet aux chercheurs d'extraire jusqu'à 97% du dioxyde de carbone de l'eau, alors que celui-ci est dissout. A partir de là, ils sont capable de convertir 60% des gaz obtenus en carburant hydrocarbone, dont le coût se situerait entre 3 et 6 dollars le gallon.

Source image:-http://www.smithsonianmag.com/innovation/fuel-seawater-whats-catch-180953623/
Ci-dessus, la machine utilisée pour extraire les gaz et les convertir en carburant.


Cette découverte est d'autant plus intéressante que la qualité la plus basse de ce carburant correspondrait à celle de l'essence que nous utilisons actuellement pour nos véhicules. En revanche, la qualité la plus haute obtenue pourrait valoir jusqu'à deux fois le prix de nos carburants actuels. La U.S Navy estime que ce produit pourra pénétrer les marchés d'ici 10 ans. 

Malheureusement, le ciel n'est pas si rose. En effet, la concentration de dioxyde de carbone dans l'eau de mer ne s'élève en moyenne qu'à 100 milligrammes par litre. Bien que cela soit 140 fois plus important que la concentration de ce gaz dans l'air, cela signifie également qu'il faudrait filtrer neuf millions de mètres cubes d'eau salée pour en extraire cent mille gallons de carburant, soit environ 378000 litres. Et encore, ces chiffres supposent que le procédé est efficace à 100%. Or, la réaliter nous pousse à présumer que l'efficacité sera moindre, et qu'il faudra donc traiter bien plus d'eau pour arriver à un tel résultat. A cela s'ajoute les dégâts sur l'environnement : plus on filtrera d'eau, plus on détruira de planctons et autres micro-organismes indispensables à l'alimentation de nombreuses espèces marines. Retirer l'élément le plus bas de la chaîne alimentaire des océans déboucherait vraisemblablement sur une catastrophe environnementale.

De plus, les machines utilisées pour convertir les gaz en carburant fonctionnent forcément à l'électricité. Cela signifie que les dépenses énergétiques liées à l'extraction de l'eau des océans et à son traitement seraient telles que ce procédé ne pourrait être rentable économiquement. A cela s'ajoute le fait que, si 60% des gaz seraient effectivement convertis en carburant, les 40% restants risqueraient de leur côté de se transformer en méthane et d'être directement relâchés dans l'atmosphère, grossissant les rangs des gaz à effet de serre par la même occasion. Quant à l'utilisation du carburant en elle-même, elle aboutira forcément à un rejet supplémentaire de dioxyde de carbone dans l'atmosphère.

Cependant, ce projet risque de continuer plus avant puisque la défense nationale des Etats-Unis est en jeu. Cela signifie que nous pourrions voir des porte-avions nucléaires étasuniens utiliser ce procédé d'ici quelques années, et peut-être même une plateforme d'extraction industrielle voir le jour d'ici les quinze ans à venir. L'intérêt principal de l'armée étasunienne étant de ne plus dépendre des énergies fossiles issues de pays étrangers.

Ce projet n'est pas sans rappeler celui de l'entreprise nanoFLOWCELL, qui a déjà développé une voiture de sport fonctionnant à l'eau de mer.


Sources: 
-http://www.smithsonianmag.com/innovation/fuel-seawater-whats-catch-180953623/
-http://www.voanews.com/content/us-navy-lab-turns-seawater-into-fuel/1919512.html
-http://www.washingtontimes.com/news/2014/apr/10/game-changer-us-navy-can-now-turn-seawater-jet-fue/
-http://jalopnik.com/the-navys-seawater-to-fuel-system-can-i-use-it-in-my-c-1563115554
-http://www.greencarcongress.com/2014/03/20140305-quant.html

mercredi 17 décembre 2014

Le blog est présent sur Twitter

Vous pouvez désormais suivre l'actualité du blog sur Twitter: @VeryGreenTechs.
Ce compte relaie également d'autres sources d'informations sur les cleantechs, l'environnement ou encore le développement durable.
A bientôt !

mardi 16 décembre 2014

Petit compte rendu sur le chauffage solaire de l'air.

Le chauffage solaire de l’air est une technologie solaire thermale. Son objectif est de capturer l’énergie solaire à l’aide d’un matériau absorbant et de s’en servir pour chauffer l’air d’un bâtiment. Il s’agit d’une énergie renouvelable, et est d’ailleurs reconnue comme la plus rentable de toute la famille des énergies solaires. Elle est également avantageuse pour l’utilisateur car ses émissions de CO2 et de composés toxiques sont nulles.
                Le chauffage solaire de l’air ne se limite pour l’instant qu’au chauffage de confort, qu’il s’agisse aussi bien d’habitation de particuliers, de bâtiments industriels ou encore de locaux d’entreprises. La technologie actuelle ne peut pas encore répondre aux besoins énergétiques thermaux d’industries dont les activités nécessitent l’utilisation de très hautes températures ( au-dessus de 250°C ). Pourtant, cette technologie intéresse très fortement les industries de fonderie, par exemple, en raison de la réduction des coûts d’exploitation dont elle pourrait les faire bénéficier.

Mécanismes

Les matériaux absorbants utilisés par les installations de chauffage solaire de l’air sont généralement placés sur la face sud des bâtiments, afin de profiter d’une exposition maximale au soleil. L’énergie solaire est alors absorbée par le matériau collecteur choisi et le chauffe. Lorsque suffisamment de chaleur a été recueillie et qu’il y a demande de chauffage par l’utilisateur, un ventilateur est activé. La chaleur est alors redistribuée via un système de ventilation traditionnel, qui sert également à expulser l’air froid présent dans le bâtiment. 


 Source image : www.solarwall.com

Le schéma ci-dessus montre clairement qu’au moins une partie de la chaleur émise ne peut pas être perdue, du moins pour le produit de la société SolarWall qui ici sert d’exemple, puisque le mur sur lequel est placé la plaque absorbant les radiations solaires empêche toute sortie de chaleur.
L’air froid entre par le bas de la plaque absorbante. Cette partie n’est pas hermétique, et laisse donc l’air entrer afin de le pré-chauffer. Ce n’est pas le cas de la partie supérieure de la plaque, dont le rôle est de ne pas laisser l’air s’échapper. Cette partie est vernie, ou vitrée. C’est à ce niveau là que l’air est chauffé de façon plus importante, avant de remonter et de s’infiltrer dans le système de ventilation.
                Plusieurs options existent quant aux matériaux à utiliser afin de constituer la plaque absorbante qui sert de base au système de chauffage. Le plus utilisé est le fer. Cependant, des variations dans sa porosité sont observables. Plus le matériau choisi, qu’il s’agisse du fer ou non, est poreux, moins la rétention de chaleur par la plaque sera efficace. Ainsi, les matériaux les moins poreux seront privilégiés pour le chauffage de petits volumes, tandis que ceux plus compacts et plus poreux constitueront un meilleur choix pour chauffer des volumes plus importants. Plus les porosités sont importantes en nombre, plus la plaque se révèle absorbante. Plus le matériau choisi est compact, plus il retient la chaleur.

                Grands acteurs institutionnels européens.

                La Plateforme Européenne d’Energie Solaire Thermale ( European Solar Thermal Technology Plateform – ESTTP ) a publié récemment sa vision pour 2030 regardant l’énergie solaire thermale, en l’accompagnant notamment une feuille de route et un agenda de recherches. Cette plateforme est issue de la Fédération Européenne de l’Industrie Solaire Thermale ( European Solar Thermal Industry Federation – ESTIF ) et de l’Agence Européenne des Centres de Recherche sur l’Energie Renouvelable ( European Renewable Energy Research Centres Agency – EUREC Agency ).Toutes dépendent directement de l’Union Européenne La conclusion générale de ces publications est que, d’ici 2030, l’énergie solaire thermale pourra, et devra, être capable de répondre à 50% des besoins en termes de chaleur de l’Union Européenne. Afin de réaliser cet objectif, l’ESTTP encourage les recherches sur de nouveaux matériaux afin d’améliore la performance générale de la technologie solaire thermale en général, et tient donc compte du chauffage solaire de l’air, notamment en ce qui concerne les matériaux absorbeurs ( dits « solar collectors » ). Elle considère également qu’il est de prime importance de développer des solutions de stockage de l’énergie obtenue, afin d’en limiter le gaspillage de façon plus efficiente.

               
Domaines d’application

                Les systèmes de chauffage solaire de l’air pourraient constituer une technologie d’avenir en ce qui concerne les régions dont le climat est froid et dont la dépendance aux énergies fossiles est importante. En effet, il s’agit là d’une technologie permettant de réduire la consommation énergétique des bâtiments l’utilisant, dont les coûts d’utilisation et de maintenance sont réduits et dépendant d’une énergie renouvelable ne générant pas de coûts d’extraction. C’est la raison pour laquelle le marché chinois semble prêt à s’ouvrir à ce produit. En effet, la Chine a tout d’abord grand besoin de trouver une solution durable et propre à la pollution extrême de l’air dont ses grandes villes souffrent. Elle a également intérêt à réduire sa dépendance aux énergies fossiles, dont elle ne contrôle pas forcément les cours. Enfin, développer ses régions rurales, par exemple celles plus froides du nord de son territoire, en répondant aux besoins des populations concernées, notamment en termes de chauffage.
                Plus généralement, les systèmes de chauffage solaire de l’air peuvent être installés sur tout type de bâtiment, car ils ont la capacité de répondre indifféremment à leurs besoins. En effet, cette technologie peut être employée aussi bien pour chauffer de petits volumes, comme des habitations de particuliers, comme de plus grands, tels que les locaux d’entreprises ou encore les hangars. Toutefois, elle paraît pour le moment peu adaptée au chauffage de lieux plus grands, tels que certaines serres de l’industrie agro-alimentaire ou les lieux publics tels que les gares ou les aéroports. En effet, plus la surface à chauffer est importante, plus les capacités de chauffage sont limitées.
               
Améliorations possibles
                Les systèmes de chauffage solaire de l’air pourraient être encore plus efficients en termes de production d’énergie propre s’ils étaient couplés à des mesures de réduction des pertes énergétiques. En effet, les bâtiments non isolés tendent à perdre plus facilement la chaleur produite par les systèmes de chauffage, et sont donc plus énergivores. Il s’agirait alors d’accompagner les installations de chauffage de l’air d’une isolation suffisante, de façon à ce que les économies d’énergies soient encore plus importantes.
Il est apparu lors de simulations que l’efficacité des systèmes de chauffage solaire de l’air dépendait fortement de la variation des vents. En effet, plus la vélocité de l’air pénétrant dans le système est importante, moins la technologie est efficace. Son pouvoir chauffant se trouve réduit par des arrivées d’air trop importantes, car la chaleur disponible n’augmente pas alors que c’est le cas du volume à chauffer.  Il serait alors judicieux de mettre au point un système de régulation de vitesse d’entrée de l’air dans le conduit de ventilation, afin de non seulement limiter la sollicitation du ventilateur, mais également d’améliorer les rendements énergétiques de la technologie en permettant aux radiations solaires de déployer tout leur pouvoir. Ainsi, une réduction des coûts d’utilisation permettrait de la rendre encore plus attractive.
                 L’angle d’installation de la plaque de matériau absorbant est également important. En effet, la plupart des installations sont verticales, or cela ne serait pas la configuration optimale pour ce système. Une étude aurait prouvé que l’efficience du phénomène d’absorption augmenterait de 10% si l’angle d’inclinaison est de 65°.
                Si, comme nous l’avons vu précédemment, les technologies solaires thermales en général sont pour l’instant incapables de chauffer à plus de 250°C, il ne s’agit pas là, a priori, d’une amélioration concernant le chauffage solaire de l’air. Pourtant, il s’avère que l’industrie agro-alimentaire pourrait être intéressée par un développement dans ce sens de la technologie que nous étudions. Il s’agirait donc d’augmenter le pouvoir chauffant des installations actuelles, afin de pouvoir chauffer plus efficacement de grands espaces, tels que les serres. 

Sources:

Documents.
-          European Solar Thermal Technology Platform ( ESTTP ), Solar Heating and Cooling for a sustainable Energy Future in Europe, 2007, 121 pages.
                Articles.
-          GAO Liwin, BAI Hua, “Study of the application potential of Solarwall system in Northern China”, Asia-Pacific Power and Energy Engineering Conference (APPEEC), 2009, pp.1-4.
-          RAI S., CHAND P., SHARMA S.P., “A packed bed solar air heating systems: performance analysis”, International Conference on Energy Efficient Technologies for Sustainability ( ICEETS ), 2013, pp-602-606.
-          SHUHUI Xu, HAIGUANG Dong, WENFANG Li, JUN You, “Experimental investigation on the solar air collector for Northern China rural house”, International Conference on Consumer Electronics, Communications and Networks (CECNet), 2011, pp.2208-2211.
-          TIWARI P., KUMAR A., SARVIYA R.M., “ Thermal performance of packed bed solar air heater”, International Conference on Energy Efficient Technologies for Sustainability ( ICEETS ), 2013, pp-438-442.
-          YAN Chen, WEIHUA Cui, JUN Wang, DESHENG Sun, “Experimental investigation into the performance of air source heat pump system for space heating and hot water production in cold region”, International Conference on Computer Distributed Control and Intelligent Environmental Monitoring, 2011, pp.731-734.
-          ZHONGJIAO Ma, JIALIN Song, JILI Zhang, JIN Yu, “Numerical simulation on air flow and heat transfer inside solarwall”, International Conference on Materials for Renewable Energy and Environment (ICMREE), 2013, Vol.2, pp.454-457.

Sitographie.
-          Site officiel du magazine CleanTech Republic : www.cleantechrepublic.com (Consulté le 14/12/2014).
-          Site officiel du cluster Eco-Energies Rhône-Alpes : www.ecoenergies-cluster.fr (Consulté le 14/12/2014).
-          Site officiel de la société O’Thermie : www.othermie.fr (Consulté le 14/12/2014).

-          Site officiel de la société Solarwall : www.solarwall.com (Consulté le 14/12/2014). 

lundi 15 décembre 2014

Une étude du US Department of Energy révèle enfin pourquoi les batteries lithium-ions se dégradent.

Notre utilisation toujours plus poussée de technologies embarquées, telles que les téléphones et ordinateurs portables ou encore les baladeurs, nous rend de plus en plus dépendants des batteries. Pourtant, celles-ci perdent en efficacité au fur et à mesure que les années passent. Ce problème est d'autant plus épineux que les scientifiques ne parviennent toujours pas à comprendre l'origine exacte du phénomène de perte de puissance des batteries.

Le Département de l'Energie des Etats-Unis s'est donc finalement penché sur le problème, ce qui pourrait laisser entendre qu'il s'agit d'une prochaine technologie de souverraineté. 
Les chercheurs chargés de l'étude se sont uniquement intéressés aux batteries lithium-ion, notamment parce qu'elles sont les plus utilisées dans le commerce en raison de leur poids léger et de leur haute capacité.

Pour mieux comprendre le phénomène de dégradation des batteries, ils ont cartographié minutieusement - à hauteur de milliardièmes d'ampère-heure - les processus de charge et de décharge. Cette étude a permis l'identification de deux causes principales de la perte d'efficacité des batteries.

Il est apparu en premier lieu que les batteries lithium-ion souffrent de vulnérabilités microscopiques. Ces dernières poussent les lithium-ions à se déplacer de façon désordonnée, ce qui provoque un phénomène d'érosion dans la batterie. Ce processus n'est pas prévisible : on ne peut pas savoir où la batterie va s'éroder, tout comme on ne peut deviner par avance quelles parties d'une plaque métallique neuve vont rouiller en premier. 

La seconde partie de l'étude s'est concentrée sur la question de l'équilibre optimal entre le voltage, la capacité de stockage et le nombre de cycles de charge maximal. Au cours de leurs expériences, les chercheurs ont pu observer le phénomène décrit précedemment, ainsi que des nano-accumulations de cristaux qui rendent les flux de ions encore plus irréguliers, provoquant une érosion accélérée des batteries. 

Des solutions s'offrent déjà pour limiter l'érosion des batteries, et donc de les rendre éternelles. Il s'agirait de recouvrir la surface avec une couche protectrice, ou bien de la cacher en créant des barrières entre elle et les ions à l'aide de poudres miscroscopiques. 
Leur concrétisation permettrait d'offrir une durée de vie de 10 à 15 ans aux batteries des voitures électriques. Si l'on pouvait allonger leur durée de vie à 30 ans, elles pourraient être utilisées pour les smartgrids. 

En conclusion, il apparaît que de nouvelles avancées sont nécessaires afin de rendre nos batteries lithium-ions éternelles, ou presque. Toutefois, la communauté scientifique place de nombreux espoirs dans les applications qui pourraient ressortir de cette étude.

Sources: 

-http://www.smithsonianmag.com/innovation/next-generation-electric-cars-may-never-need-battery-swap-180951825/
-https://www6.slac.stanford.edu/news/2014-09-14-study-sheds-new-light-why-batteries-go-bad.aspx
-http://www.sciencealert.com/researchers-figure-out-what-makes-your-phone-and-laptop-battery-degrade-so-fast
-http://avt.inel.gov/battery/pdf/TechLifeVerificationTestManual.pdf

Le verre photovoltaïque transparent: une solution énergétique pour demain ?

Alors que les conséquences du changement climatique commencent à se montrer - on pense notamment à la fonte du permafrost au-delà du cercle polaire et à ses conséquences désastreuses, il apparaît que développer les énergies propres est la cause à privilégier si l'on souhaite inverser la tendance.

Les défenseurs de l'énergie photovoltaïque argumentent que cette dernière pourrait occuper une place de choix dans les bouquets énergétiques de demain. Cependant, le solaire doit occuper de larges espaces pour être véritablement rentable. Par exemple, la ferme solaire du désert de Mojave ( Californie ) occupe près de 1415 hectares. Une telle superficie n'est pas disponible dans les grandes villes, là où la demande en électricité est la plus forte. Le problème est d'autant plus important que, pour l'instant, les énergies renouvelables, telles que l'éolien ou le solaire, ne sont pas encore stockables. Il est également reproché aux fermes photovoltaïques de monopoliser des espaces qui auraient pu servir à l'agriculture.

La question de la surface occupée est ici primordiale. C'est la raison pour laquelle les regards se tournent vers les vitres. En effet, ces dernières sont inombrables dans les grandes villes. Pour l'instant, l'installation de panneaux photovoltaïques transparents en lieu et place des fenêtres n'est pas envisageable. Mais un pas énorme a été fait dans cette direction il y a peu.

Des chercheurs de l'Université du Michigan ont en effet créé un collecteur solaire en plastique entièrement transparent. Cette technologie pourrait être capable de transformer une fenêtre ou des écrans - de smartphone ou d'ordinateur portable - en une cellule photovoltaïque. Et contrairement à bien des produits déjà commercialisés, celui-ci est véritablement translucide.

Source image: http://www.extremetech.com/
Ci-dessus, le produit de la Michigan State University.

Cette innovation était loin d'être évidente. Les cellules solaires, notamment celles qui sont photovoltaïques, produisent de l'énergie en absorbant des photons issus de la lumière du soleil afin de les convertir en électrons. Or, par définition, tout matériau transparent laisse la lumière le traverser, rendant toute absorption des photons impossible. C'est pourquoi les premières vitres solaires n'étaient pas totalement translucides. 

Pour contourner ce problème, les chercheurs de l'Université du Michigan n'ont pas utilisé de matériau autentiquement transparent. Ils ont opté pour un concentrateur solair luminescent transparent (- "Transparent Luminescent Solar Concentrator" - TLSC). Le TLSC est lui-même constitué de sels organiques capables d'absorber certaines longueurs d'ondes spécifiques non-visibles par l'oeil humain, notamment les infrarouges et les ultraviolets. Une fois ces longueurs d'ondes captées, les sels organiques les convertissent en un autre type d'infrarouges, toujours non détectables à l'oeil nu. Ces nouvelles longueurs d'ondes sont finalement guidées vers les bords du plastique, là où de fines cellules photovoltaïques sont prêtes à les recueillir pour les convertir en électricité.

 Source image: http://www.extremetech.com/

Ci-dessus: une représentation schématique de la captation d'ultraviolets et d'infrarouges non-visibles à l'oeil nu par des sels organiques qui ensuite les convertissent en infrarouges, toujours en-dehors de notre spectre de vision. Ce mécanisme est à l'origine de la transparence du plastique présenté sur l'image précédente.

Les chercheurs à l'origine du produit admettent que l'efficience de cette technologie n'est pour l'instant que de 1% ( 1% de ce qui est capté est converti en électricité ). Ils pensent cependant améliorer son efficience pour qu'elle atteigne les 5%. En comparaison, les vitres solaires presque transparents actuelles ont une efficience de 7%. Ces chiffres ne sont pas énormes, mais il faut tenir compte de la surface totale que ces vitres, désormais totalement translucides, pourraient couvrir dans l'absolu. C'est la raison pour laquelle elle est particulièrement intéressante : elle serait utilisable aussi bien pour les fenêtres que les écrans de téléphones portables, d'ordinateurs ou encore les pare-brises.

La société Ubiquitous Energy a été fondée en vue de lancer la commercialisation de ce produit, qui peut-être "taillé" sur mersure. Elle prévoit qu'il sera mis en vente d'ici les cinq prochaines années.

Sources:

-http://www.extremetech.com/extreme/188667-a-fully-transparent-solar-cell-that-could-make-every-window-and-screen-a-power-source
-http://www.treehugger.com/solar-technology/architects-rejoice-your-all-glass-towers-could-become-giant-transparent-solar-cells.html
-http://www.smithsonianmag.com/innovation/this-clear-plastic-material-harvests-solar-energy-without-you-even-knowing-its-there-180952514/




L'ampoule qui s'adapte à notre environnement.

Bien des ampoules dites "intelligentes" que l'on nous propose sur le marché ne le sont pas. En effet, la majorité d'entre elles sont absolument insensibles à l'environnement lumineux dans lequel elles évoluent. Elles ont donc besoin que nous les aidions, notamment grâce à des applications nous permettant de contrôler directement leur luminosité, ou encore de programmer les heures où nous voulons qu'elles s'allument ou s'éteignent. 

Neil Jospeh travaillait à l'origine comme ingénieur pour l'entreprise Tesla, dans la Silicon Valley. Les lumières étaient toutes allumées dans son bureau, alors que la pièce bénéficiait d'un grand ensolleillement. Celui qui est désormais le patron de la startup Stack Lighting se demanda pourquoi les ampoules que nous utilisons ne sont pas aussi "intelligentes" que nos smartphones et autres gadgets qui parviennent à ajuster la luminosité de leurs écrans en fonction de nos besoins.

En effectuant des recherches sur les différents vendeurs en ligne d'ampoules LED et découvrir que les seuls produits intelligents étaient ceux décrits ci-dessus. Il décida donc de créer sa startup et de monter une équipe afin de produire la première ampoule LED véritablement "intelligente".

L'ampoule ALBA ne nécessite aucune application pour se réguler. Elle est équipée d'un microprocesseur, d'une radio wifi, d'un détecteur de mouvement et d'un capteur de lumière ambiante. Le détecteur de mouvement s'assure que l'ampoule est bien allumée lorsque quelqu'un est présent dans la pièce, tandis que la capteur de lumière ambiante adaptera la luminosité de l'ampoule à l'éclairage naturel de la pièce. Ainsi, plus l'ensoleillement à l'intérieur sera élevé, 

Cette technologie va encore plus loin: elle est capable de s'adapter au rythme circadien de notre corps, afin de garantir une qualité optimale de l'éclairage en fonction de nos besoins. Ainsi, elle diffusera une lumière bleutée le matin, afin de nous aider à nous réveiller. Le soir, elle utilisera des tons plus chauds, tels que le jaune ou l'orange, afin de nous relaxer. Cette fonction a été inspirée des études sur le sujet du Jefferson Institute. 

Neil Joseph garantit que les paramètres pré-enregistrés par Stack Lighting seront adaptés aux besoins de 98% des utilisateurs. Au cas où ce ne serait pas le cas, il est possible de télécharger l'application de l'ampoule ALBA, qui permet de modifier les réglages et même de contrôler l'éclairage à distance. Cependant, cela pourrait ne pas être nécessaire. En effet, ALBA bénéficie d'une intelligence artificielle lui permettant de s'adapter à votre emploi du temps. Elle saura donc à l'avance quand et comment vous éclairer. 

ALBA permettra sans doute à ses utilisateurs de réaliser des économies d'énergie, tout en améliorant leur qualité de vie. Il serait intéressant, d'un point de vue énergétique, de la retrouver dans des lieux publics tels que les centres commerciaux, les universités, les gares ou les aéroports, afin de les rendre moins énergivores. 

Sources:
http://www.smithsonianmag.com/innovation/this-smart-lightbulb-adjusts-to-you-180952761/
http://www.ledinside.com/news/2014/9/stack_new_alba_smart_led_bulb_removes_need_for_app_interactions
http://www.engadget.com/2014/09/23/stack-alba-smart-light-bulb/
http://techxplore.com/news/2014-09-stack-unveils-alba-smart-bulb.html

Le plastique eco-friendly existerait-il enfin ?

Les emballages plastiques font partie de notre vie quotidienne, et certains d'entre eux ne sont même pas recyclables. L'un des premiers plastiques eco-friendly est produit à base d'acide polylactique. Cependant, la demande pour ce dernier ne cesse d'augmenter alors que les techniques de production ne sont pas suffisamment performantes pour y répondre. En effet, la demande pour les plastiques biodégradables dérivés de plantes est censée passer de 360 000 tonnes en 2013 à 1,2 millions de tonnes en 2020.
Afin de mieux pouvoir répondre aux besoins grandissant des consommateurs, des chercheurs suisses de l'Université de Zurich ont développé un procédé permettant d'extraire d'importantes quantité d'acide polylactique à partir du glycérol, Cette méthode est d'autant plus intéressante que le glycérol est un résidu communément issu de la production de biocarburants. Cette option permettrait donc de produire et utiliser des emballages plastiques biodégradables ( en PLA ) tout en réduisant les déchets liés à une autre industrie, elle aussi se voulant eco-friendly.
Il s'agit ici d'utiliser un catalyseur fabriqué à partir d'un minéral micro-poreux dont la structure accélère le processus chimique souhaité : transformer le glycérol en acide polylactique sans passer par une longue étape de fermentation.

Cette nouvelle technique de production est plus écologique : la production de CO2, un gaz à effet de serre, est réduite de 20%. Elle serait également plus efficiente en termes de coûts de production. Cela permettrait d'abandonner la technique actuelle de fermentation de sucre, de maïs ou de racine de tapioca, Cela signifie que les millions d'hectares actuellement utilisés pour la production de ces plantes pourraient de nouveau être employés pour une production agro-alimentaire, à l'heure où cet enjeu devient de plus en plus pesant.

L'avenir de la production de plastique à partir de glycérol semble assuré. On estime que d'ici à 2020, la production de biocarburants s'élèvera à 40 millions de tonnes. Le glycérol devrait représenter 10% de ce poids, soit une quantité de matière première inespérée pour cette nouvelle technique. Cette nouvelle industrie pourrait également bénéficier de profits 17 fois plus élevés que l'ancienne, en raison des coûts de production réduits.
Cependant, les plastiques ainsi produits ne supportent pas les fortes chaleurs. Ils ne peuvent donc pour l'instant être utilisés pour autre chose que la production d'emballages.

Une question doit toutefois être posée: l'industrie des biocarburants est-elles réellement eco-friendly ?
En effet, une étude récente publiée par Empa montre que la production de la plupart des biocarburants équivaudrait celle du pétrole en termes d'impact environnemental.
Ces dernières années ont été marquées par une demande croissante en biocarburants, à la fois parce que la conscience environnementale des populations a grandi, mais également à cause de l'augmentation générale du prix du pétrole. Dans le même temps, la production des plantes nécessaires à l'élaboration de biocarburants a dû augmenter pour répondre à cette demande. La croissance de ce secteur a pu être accompagnée de l'utilisation de pesticides, de la cultivation intense des terres, de besoins grandissants en eau... 

Ci-dessous, un tableau présentant les différentes cultures de plantes utilisées pour la production de biocarburants et leurs impacts environnementaux respectifs:



Source image; http://phys.org/news/2012-09-biofuels-green.html


La conclusion de l'étude menée par Empa, réalisée en partenariat avec l'Institut Paul Scherrer et l'institut de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon, est à la fois positive et négative. D'une part, les biocarburants permettent, aussi bien par leur production que leur utilisation, une réduction des gaz à effet de serre. D'autre part, leur production génère d'autres formes de pollution, telles que l'augmentation de l'acidité des sols, menaçant ainsi leur fertilité, ou l'accroissement des taux de pollution de l'eau, notamment dans les lacs et les rivières.

Nota Bene: le glycérol est en général déversé dans les rivières ou les lacs, ou encore donné au bétail en termes de nourriturs. Et ce alors qu'on en ignore encore les conséquences...

En général, les biocarburants à base d'éthanol sont moins polluants que ceux à base d'huile végétale. Les deux sont à l'origine de moins de déchets et résidus que l'industrie pétrollière, bien que certains en produisent plus que d'autres. Le choix des produits à privilégier peut donc s'avérer important si nous tenons à favoriser une efficience écologique optimale. 

Sources:
-http://phys.org/news/2012-09-biofuels-green.html
-http://www.biofuelsdigest.com/bdigest/2014/12/09/swiss-scientists-produce-pla-from-glycerol-to-make-bioplastics/
-http://www.smithsonianmag.com/innovation/swiss-researchers-create-eco-friendly-plastic-biofuel-waste-180953582/




vendredi 12 décembre 2014

La toile solaire : une solution énergétique universelle ?

Perry Carroll, le fondateur de la startup The Solar Cloth Company basée à Cambridge ( RU ), raconte avoir eu une idée révolutionnaire alors qu'il faisait de la voile. C'est en observant la toile de son matériel briller au soleil qu'il imagina la combiner avec la technologie solaire. Son innovation vient d'ailleurs de remporter le UK Solar Industry Award.

Plus discrète et plus flexible que les panneaux solaires traditionnels, cette toile parvient à contourner deux de leurs inconvénients majeurs : l'esthétique et les problématiques liées à l'insallation. Ainsi, elle peut s'adapter aux différents types d'architecture, notamment sur des structures où les panneaux ne peuvent être installés, et leur design est moins choquant pour le regard. 

Source image: http://eandt.theiet.org/news/2014/nov/solar-cloth-thin-film.cfm


Créée à la base pour être installée sur les toits des parkings ou des stades, elle peut en fait l'être sur toute sorte de structures, du moment que celles-ci n'aient pas à supporter un poids. Cela démultiplie le potentiel énergétique de cette technologie, notamment dans les régions où les entreprots, les aéroports, les gares ou encore les supermarchés sont nombreux. Elle est d'autant plus intéressante que ses rendemments, les jours de beau temps, sont corrects: un stade couvert pourrait alimenter une petite ville.

Source image: www.thesolarclothcompany.com

D'autres applications sont également possibles : nous verrons peut-être bientôt surgir des vêtements photovoltaïques au détour des rayons de nos boutiques préférées. Grâce à son potentiel énorme, la Solar Cloth fait partie des candidats du concours Cleantech Innovate 2015.

Cette énième innovation dans l'industrie solaire fait peut-être partie de celles qui vont changer la donne. En effet, elle n'entre pas en compétition directe avec l'un des autres grands enjeux des années à venir: l'agriculture. Elle permettrait donc de combiner énergie propre et sustainabilité en termes de production agro-alimentaire. Qui dit mieux ? 

Nota Bene: The Solar Cloth Company a lancé une campagne de CrowdFunding, dont l'objectif est de collecter £750,000, sur le site de CrowdCube. Cet argent devrait lui permettre de se lancer une bonne fois pour toute sur le marché et peut-être d'innover encore.

Sources:
-http://cleantechnica.com/2014/11/25/solar-cloth-company-solar-cell-cloth-coming-market-used-stadiums-parking-lots-etc/
-http://www.thesolarclothcompany.com/
-http://eandt.theiet.org/news/2014/nov/solar-cloth-thin-film.cfm
-http://www.smithsonianmag.com/innovation/a-football-stadium-covered-in-this-solar-cloth-could-power-a-small-town-180953524/