samedi 21 mars 2015

Un pas de plus vers les voitures végétales.

Il est difficile de supporter l'idée que, chaque jour, la grande distribution "casse" des tonnes et des tonnes de nourriture encore propre à la consommation, simplement parce que la DLUO approche. Les efforts multiples, et toujours plus inventifs, réalisés pour tenter de valoriser ces déchets plutôt que de les gaspiller pourraient un jour limiter notre impact environnemental tout en proposant une alternative à des industries jugées trop polluantes. 

Ainsi, la Ford Motor Company, géant bien connu de l'automobile, a lancé une expérimentation en partenariat avec la non moins célèbre marque Heinz, afin de créer un bioplastique dérivé des déchets issus de la production de ketchup, plus particulièrement les peaux de tomates. En effet, Heinz utilise près de deux millions de tonnes de tomates par an sans, jusqu'ici, trouver une solution durable pour ses déchets organiques.

Source image: https://media.ford.com/content/fordmedia/fna/us/en/news/2014/06/10/ford-and-heinz-collaborate-on-sustainable-materials-for-vehicles.html

Ce programme suit la stratégie éco-friendly de Ford, qui tente de plus en plus de se passer des produits dérivés du pétrole pour la conception de ses véhicules, et ce depuis les années 2000. Mazda, Fiat et Toyota suivent également cette ligne, notamment en raison des exigences de réduction d'émissions de CO2 soutenues par de nombreux Etats. Il s'agit évidemment d'une bonne idée sur le plan marketing, mais également en termes de gestion des coûts de production de l'entreprise si l'on tient compte du prix du barril de pétrole, toujours plus volatile. 

Les peaux de tomates sont d'abord séchées et moulues. Un matériau plastique est ensuite utilisé comme liant, formant alors un biocomposite. Les échantillons actuels ne contiennent en revanche que 20% de tomates contre 80% de plastique, mais Ford souhaite augmenter le plus possible les proportions végétales. 

Cependant, le "tomato plastic" n'est pas le seul projet de Ford. Par exemple, la Lincoln MKX de 2014 contient des équipements en polypropylène renforcés de fibres végétales issues d'arbres. Cela permet au matériau d'être plus léger, faisant donc bénéficier le véhicule d'une réduction substancielle des émissions de CO2, tout en étant plus résistant que le matériau original, la fibre de verre. 

Et le laboratoire ne compte pas s'arrêter là. En effet, les chercheurs de chez Ford tournent également leur regard vers les pissenlits, le maïs, la canne à sucre (qui est d'ailleurs un élément très utilisé dans la production de biopolymères), ainsi qu'à "à peu près tout ce qui pousse vite dans le cadre de nos objectifs de sustainabilité". L'objectif derrière la volonté de se créer un tel éventail de matériaux est de parvenir,un jour, à remplacer chaque pièce de plastique pur présente dans les véhicules de la marque.

Sources:
https://media.ford.com/content/fordmedia/fna/us/en/news/2014/06/10/ford-and-heinz-collaborate-on-sustainable-materials-for-vehicles.html
http://inhabitat.com/ford-converts-heinz-tomato-waste-into-brilliant-new-lightweight-bio-plastic-for-car-parts/
http://www.usatoday.com/story/money/cars/2014/06/10/ford-tomatoes-plastics/10267841/

mercredi 18 mars 2015

Le bois d'oranger pour s'isoler accoustiquement: une bonne idée?

De nombreux matériaux utilisés pour améliorer l'isolation accoustique des bâtiments se retrouvent sur la sellette en raison des émanations toxiques dont ils seraient responsables. A l'heure où la tendance est à l'innovation verte, il s'agit donc de trouver une solution alternative plus renouvelable et surtout sans risques pour le consommateur.

Aussi des chercheurs espagnols se sont-ils intéressés à cette problématique dans une optique de valorisation des déchets. Ils ont pu constater que les chutes de bois d'oranger étaient non seulement abondantes dans les vergers mais qu'elles étaient également laissées pour compte. Or, il s'agit là d'une ressource naturelle inutilement gaspillée. 

Pour que ces chutes de bois puissent être transformées en matériau d'isolation, elles doivent être combinées ) du polypropylène (PP), un matériau plastique que l'on trouve communément dans les jouets ou les équipements automobiles. 

Source image: http://www.builderonline.com/newsletter/orange-tree-waste-turned-into-high-performance-insulation_t
Ci-dessus, un échantillon du bioplastique produit à partir de PP et de bois d'oranger.


Le résultat obtenu est globalement positif, puisqu'il ne se traduit pas uniquement par un processus de production plus écologique. Grâce à l'utilisation du plastique, les propriétés mécaniques des planches ainsi produites sont supérieures à celles des traditionnelles planches de gypse. Cela signifie qu'à épaisseur égale, l'isolation accoustique est plus importante. Leur potentiel d'isolation est d'environ 29dB contre 27dB pour les concurrents.

Toutefois, aucune date n'est encore prévue pour un éventuel lancement sur le marché. On peut également s'interroger sur l'apparente non-recyclabilité de ce bio-composite. En effet, il est à l'heure actuellement extrêmement difficile de recycler les composities, qu'ils soient bio ou non. La difficulté réside dans le processus de séparation des composants, qui mériterait d'être perfectionnée pour garantir le bon fonctionnement de l'économie circulaire. 

Sources: 
http://www.gizmag.com/orange-tree-waste-acoustic-insulation/36257/
http://www.builderonline.com/newsletter/orange-tree-waste-turned-into-high-performance-insulation_t

samedi 14 mars 2015

Les biobatteries: une source d'énergie pour revaloriser de nombreuses formes de gaspillage.

Les eaux usées, les produits compostables, le gaspillage de l'industrie alimentaire, la paille ou encore les excrêments animaux constituent autant de déchets pouvant être valorisés, notamment par la biomasse. Pourquoi le recours à cette technique n'est-il pas systématique ? 

En fait, toutes les formes de biomasses citées plus haut ne peuvent, en principe, être conditionnées ensemble pour produire efficacement de l'énergie. Si les centrales de biomasse sont de plus en plus populaires, notamment en Allemagne - qui en cumule déjà près de 8000 pour une production de 3,75 gigawatts/jour, soit l'équivalant de trois centrales nucléaires. Pourtant, les centrales de biomasses sont entravées par quelques désavantages, tels que l'impossibilité de cumuler des sources d'origines différentes ou encore la concurrence avec les "food plants" (centrales de biomasse utilisant uniquement des déchets alimentaires). 

C'est là que le concept largement adaptable de la biobatterie entre en jeu. Des chercheurs ont en effet prouvé qu'il est possible de convertir une multitude de déchets organiques en électricité, en chaleur, en gaz, en carburant ou en biochar (charbon carbonique), et ce en les combinant. De plus, ces différents produits seraient tous de haute qualité. 

En effet, les biobatteries, telles que conçues par le Fraunhofer Institute for Environment, Energy and Safety Technology, sont organisées en modules. Elles peuvent donc abriter des centrales de biogaz, des facilités de stockage thermal, des machines pour produire de l'électricité ou encore des carburateurs. Toutes ces activités déclinent le concept de dépollution thermo-catalytique - donc relative à la décoposition d'un corps par la chaleur. 

Source image: http://www.gizmag.com/modular-biogas-plant-fraunhofer/36326/
Ci-dessus, un schéma expliquant le principe de la biobatterie modulaire.


Les scientifiques sont donc capables de convertir du carbone en énergie à partir de matériaux organiques, par exemple les résidus de fermentation des centrales de biogaz ou de la production de bioéthanol, des eaux usées et bien d'autres encore. Ainsi, l'avantage principal des biobatteries est que leur versatilité permet de valoriser tout un éventail de déchets organiques qui, jusqu'ici, auraient dû être traités dans les décharges, et donc gaspillés, générant alors un coût important pour les communautés comme pour l'environnement. 

Un premier prototype à échelle réduite a déjà prouvé l'efficacité de ce système en utilisant et convertissant trente kilogrammes de déchets organiques de types différents par heure. Les matières premières circulent dans un premier temps dans une écluse anaérobique avant de rencontrer une hélice dont la rotation est constante. A ce moment-là, les matières premières sont chauffées naturellement et se décomposent en biochar et en vapeurs volatiles. Ces vapeurs alternent ensuite les phases de refroidissement et de réchauffement. Elles se condensent petit à petit au long de ce processus et atteignent finalement l'état liquide, composé d'huile organique et d'eau. L'huile ainsi obtenue peut être transformée en bioéthanol ou transférée dans une "power plant" avec le gaz pour générer de l'électricité et de la chaleur. L'eau, chargée en carbone, peut retourner dans la centrale de biomasse pour l'alimenter en augmenant la production de méthane. Enfin, le biochar constitue un excellent fertilisant. 

Les biobatteries sont donc efficientes: elles convertissent 75% des matières premières en énergie de haute qualité. Leur efficacité peut encore être améliorée si l'on choisit d'incorporer des dispositifs de chauffage supplémentaire, mais ces derniers sont énergivores. En tout cas, les biobatteries pourraient constituer un élement clé de la production énergétique à l'avenir, puisqu'il est argumenté que la démocratisation des centrales de biomasse pourrait, à elle seule, fournir 1/5 des besoins énergétiques mondiaux, sans pour autant peser sur la production alimentaire. 

Sources:
http://www.climatenewsnetwork.net/waste-energy-revolution-boosted-biobattery-idea/
http://www.farmingfutures.org.uk/blog/food-waste-straw-and-manure-can-feed-new-bio-battery-process
http://www.gizmag.com/modular-biogas-plant-fraunhofer/36326/

mercredi 11 mars 2015

La transformation du PET en papier photodégradable désormais possible.

Le polytéréphtalate d'éthylène, plus couramment désigné par l'acronyme PET, fait partie de la famille des matériaux plastiques thermodurcissables. Or, ils se trouvent que ces derniers sont problématiques car ils ne peuvent, en théorie, être recyclés. Trouver une solution à ce problème est important puisque nous vivons à une époque où imposer le principe de l'économie circulaire constitue un véritable enjeu en termes de durabilité. 

Si tout les plastiques thermodurcissables ne se sont pas encore vus attribuer une technique révolutionnaire et inespérée de recyclage, ou du moins une technique alternative de revalorisation, il semblerait que le PET soit, quant à lui, en bonne voie pour y parvenir.

En effet, la compagnie Cronology, basée tout près de Mexico, a développé un système qui transforme le PET issus de bouteilles plastiques en papier minéral. Chaque tonne de papier ainsi produite pourrait sauver vingt arbres et économiser jusqu'à cinquante-six-mille litres d'eau. Ce papier, qui a en plus la propriété d'être photodégradable et waterproof, peut être utilisé dans l'impression de livres, la production de boîtes et bien d'autres choses encore. 

Il serait également quinze fois moins coûteux en termes de production que le papier traditionnel, notamment parce que le procédé Cronology n'a pas recours à des produits chimiques, tels que la chlorine par exemple, et ne recquiert pas d'eau. Par rapport aux procédés semblables déjà existants, celui développé au Mexique reviendrait quatre fois moins cher. 

L'idée cachée derrière cette innovation est a lutte contre la déforestation qui fait rage au Mexique. Le pays produit actuellement sept-cent-mille tonnes de papier par an. Or, la production d'une seule tone de papier traditionnel aurait des impacts environnementaux négatifs se maintenant pendant plus d'un siècle. Ce papier minéral constitue donc une solution viable , puisqu'en plus de promouvoir la conservation du patrimoine forestier mexicain, il valorise deux-cent-trente-cinq tonnes de PET à l'origine non-recyclables par tonne de papier produite. A cela s'ajoutent d'autres avantages considérables, tels qu'une solidité et une résistance accrues du produit par rapport à ses concurrents, ainsi que la photodégradabilité.

Ce papier se dégraderait en effet en seulement six mois, mais il ne peut toutefois pas être exposé à des encres gels, puisqu'il ne tolère pas les molécules d'alcool qu'elles contiennent. Toutefois, il faut se poser la question suivant: les composés chimiques issus du PET se retrouveront-ils dans la nature une fois le papier dégradé ? Car, en théorie, tout est biodégradable ; la véritable issue étant le temps et la possibilité de relâcher ou non des toxines dans l'environnement. Ainsi, il serait bon de déterminer si ce papier est compostable ou non. 

Sources;
http://www.gizmag.com/pet-bottles-recycling-mineral-paper/35656/
http://www.sciencedaily.com/releases/2015/01/150115083032.htm
http://www.zmescience.com/science/domestic-science/recycling-plastic-paper-28012015/

dimanche 8 mars 2015

L'arbre solaire... qui ne fonctionne pas qu'avec la lumière du soleil.

La plupart des panneaux solaires et autres dispositifs du même type sont généralement observables en extérieur, particulièrement sur les toits des maisons. Pourtant, d'autres sources de lumières existent, notamment en intérieur. Les éclairages, que nous utilisons quotidiennement, consomment de l'énergie mais en produisent également. A cela s'ajoutent d'autres sources d'énergies peu utilisées, telles que les variations de température et les vibrations produites lors de déplacements dans une pièce.

C'est à partir de ce constat que des scientifiques du VTT Technical Research Center (Finlande) ont développé un prototype d'arbre solaire qui ne se contente pas de récolter uniquement la lumière du soleil. Il capte également l'énergie thermale et l'énergie kinétique. 

Source image: http://www.gizmag.com/vtt-energy-tree/36115/
Ci-dessus, l'arbre solaire du VTT TRC.


L'énergie reucueillie, peu importe son origine parmi les trois précedemment citées, est stockée avant d'être convertie en électricité. Ainsi, l'arbre peut être utilisé pour recharger les batteries de petits appareils électroniques tels que les smartphones, ou simplement en alimenter d'autres en continu, comme les thermomètres, des humidificateurs ou encore des ampoules LED. 

Les "feuilles" de l'arbre sont en fait des panneaux solaires flexibles,développés à partir d'une technologie d'impression 3D propre au VTT TRC. Elles forment donc un véritable système électronique qui mène l'énergie vers un convertisseur capable de produir de l'électricité. Ces petits panneaux solaires sont d'ailleurs en partie biosourcés. En effet, des biopolymères entrent dans leur composition.

Enfin, les feuilles ne se contentent pas de faire office de panneaux solaires. Elles renferment également des technologies - non-détaillées par le VTT TRC - permettant de convertir l'énergie kinétique et thermale en électricité. Enfin, si ces arbres ont été pensés pour une utilisation en intérieur, ils sont également utilisables en extérieur. 

Sources:
http://www.vttresearch.com/media/news/solar-power-from-energy-harvesting-trees-%E2%80%93-watch-the-video
http://www.gizmag.com/vtt-energy-tree/36115/
http://www.pennenergy.com/articles/pennenergy/2015/02/vtt-solar-power-from-energy-harvesting-trees-video.html


mercredi 4 mars 2015

Ces champignons qui pourraient mettre un terme à la problématique des déchets plastiques.

Les biologistes pourraient s'avérer être des contributeurs essentiels dans la lutte contre la pollution aux déchets plastiques. En effet, il est désormais possible d'appuyer les efforts de dépollution déjà existants sur la vaste diversité qu'offre le monde des microorganismes. Ainsi, des chercheurs de plus en plus nombreux s'intéressent aux propriétés des champignons, puisque certains d'entre eux seraient capables de traiter les déchets plastiques. Cela pourrait très bien marquer le commencement d'une nouvelle ère pour le combat continu contre la formation des sixième et septième continents.

C'est notamment le cas de la variété "pestaliotopis microspora", originaire de la forêt amazonienne. Ce dernier est en effet capable de dégrader le polymère polyuréthane (PUR), que celui-ci soit liquide ou solide. Il a de plus la capacité de le faire dans un environnement anaérobique ou quand le PUR constitue l'unique source de carbone en présence. Il faut également savoir que certaines bactéries et enzymes peuvent dégrader le PUR, bien que cela ne soit pas forcément possible dans des conditions extrêmes. C'est là tout l'avantage de ce champigno en particulier. 

Source image: http://www.herbcyclopedia.com/item/amazonian-mushroom-eats-plastic-pestalotiopsis-microspora-2
Ci-dessus, le champignon pestalotiopis microspora.

Chaque année, près de 280 millions de tonnes de plastiques sont produits. L'Europe n'en recyclerait que 25%. Or, il s'agit d'une matière nécessitant beaucoup de temps pour se dégrader en milieu naturel: de 5 ans pour un emballage de bobon à près de 400 ans pour une bouteille. Le fait que ce champignon soit capable de briser les chaînes d'uréthane est d'autant plus intéressant que le PUR n'est, en théorie, pas recyclable. En effet, la quantité annuelle de déchets PUR produite en 2020 devrait atteindre 1059 mégatones, contre 717 mégatonnes en 2012, soit une croissance de 5% par an sur dix-huit années. Ce champignon apparaît donc comme un éventuel sauveur. Cependant, Jonathan Russel, l'un de ses découvreurs et étudiant à l'Université de Yale, tient à préciser qu'il ne s'agit pas là d'une "solution ultime". Pour lui, ce n'est qu'un pas modeste vers un objectif important. En tout cas, les chercheurs estiments que les applications issues de ces recherches ne seront pas disponibles avant 2035.

En revanche, "pestaliotopis microspora" n'est pas le seul champignon à avoir fait ses preuves. En effet, Fungi Mutarium est un prototype qui permet de cultiver de la biomasse fongique à partir de déchets plastiques - la souche principalement utilisée étant le fungus mycellium. Cette dernière est fait placée sur un déchet plastique qui, pour les besoins de l'étude, prend une forme particulière, lui-même contenant un mélange de glucose et d'agar (un substitut de gélatine produit à base d'algues). Toutefois, il faut noter que le plastique est préalablement stérilisé au moyen d'une exposition à des rayons UV. Cela a également la particularité d'activer la dégradation du matériau, rendant alors la tâche plus aisée au champignon. 

Source image: http://www.livinstudio.com/fungi-mutarium/
Ci-dessus, l'action du prototype Fungi Mutarium.

Cette innovation permet non seulement de détruire sans dangers pour l'homme des matériaux qui pourraient contenir des toxines, tout en les valorisant. En effet,les champignons ainsi produits sont comestibles et leur goût serait neutre. Les toxines issues du plastiques sont elles-aussi dégradées lors de la colonisation fongique. D'autres souches, comme le pleurotus ostreatus et le schizophyllum commune sont également cultivables de cette façon, et offrent le même résultat. Leur principal avantage étant leur présence sporadique tant en Europe, en Afrique, aux Amériques, en Australie qu'en Asie. 

En revanche, ces champignons ne peuvent malheureusement pas en faire autant avec les déchets métalliques. S'ils sont bel et bien capables de "digérer" le métal, ils ne peuvent pas évacuer leurs composants et seraient donc toxiques pour l'homme. 

Sources:
http://www.kunger.at/161542/5346941/concepts/fungi-mutarium
http://www.livinstudio.com/fungi-mutarium/
http://www.herbcyclopedia.com/item/amazonian-mushroom-eats-plastic-pestalotiopsis-microspora-2
http://aem.asm.org/content/77/17/6076.full

lundi 2 mars 2015

Fairphone: le premier téléphone totalement équitable.

De plus en plus de consommateurs tentent de responsabiliser leurs habitudes, aussi bien sur le plan environnemental que sur le plan humain. Certains se fournissent en produits bio, d'autres essayent de réduire au maximum leur production de déchets (c'est le cas de Lauren du blog Trash is for Tossers). Cependant, certains produits utilisés quotidiennement ne parviennent pas, ou peu, à répondre à ces nouvelles exigences. C'est, par exemple, le cas des smartphones.

En effet, de nombreux débats ont accompagné ces derniers au fur et à mesure que leur usage s'est démocratisé, et continuent d'ailleurs de faire rage. On compte parmi eux la question des terres rares, dont l'extraction s'avère être extrêmement polluante, ou encore les conditions de travail que subissent les ouvriers sous-traitant pour certaines marques bien connues.

Source image: http://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-2850284/Would-buy-ethical-smartphone-Fairphone-conflict-free-minerals-happy-workers.html
Ci-dessus, le premier modèle de Fairphone.

Ainsi, le Fairphone, de l'entreprise du même nom, parviendrait à contrer les travers éthiques communs à la plupart des smartphones présents sur le marché. Si l'idée de départ de la startup était de produire un smartphone totalement équitable, ses créateurs se sont très vite heurtés à de multiples difficultés.

En ce qui concerne les minéraux utilisés pour sa conception, seulement deux, l'étain et le tantale, proviennent de mines auxquelles rien ne peut être reproché tant sur le plan éthique qu'environnemental - si l'on en croit l'audit mené par l'entreprise Fairphone. 

Cependant, la startup va plus loin. Elle a d'ailleurs documenté la plus grande partie de son cheminement sur YouTube, où l'on peut notamment voir les acheteurs faire pression sur les fournisseurs afin que les produits livrés répondent à leurs exigences. Pour Fairphone, le seul moyen d'obtenir un produit électronique équitable serait de forcer la main aux sous-traitants, tout en remontant toute la chaîne d'approvisionnement pour pouvoir s'assurer que le cahier des charges est respecté. 

Ainsi, le Fairphone compte parmi ses composants de l'aluminium ainsi que du plastique recyclés. Son principal atout tient dans le fait qu'il s'agit d'un téléphone conçu pour pouvoir être réparé de façon efficiente. L'entreprise produit donc des pièces supplémentaires en vue des futurs remplacements à effectuer. Elle n'oublie en revanche pas de rester compétitive, en promettant par exemple un nouveau modèle de Fairphone dans le courant de l'année 2015. Ce dernier doit d'ailleurs pousser la philosophie du smartphone équitable.

Les consommateurs ayant testé le premier modèle affirment qu'il s'agit là d'un smartphone de moyenne gamme de bonne, sinon d'excellente qualité, bien que certaines de ses fonctions, comme l'appareil photo, ne tiennent pas encore la comparaison face à ses concurrents moins équitables. Toujours est-il qu'il s'agit d'un succès, car la startup, qui ne produit que sur commande, en avait reçu plus de 10 000 avant même que les prototypes n'aient été testés.

Sources:
http://www.fairphone.com/
http://www.lemonde.fr/pixels/article/2014/10/18/on-a-teste-le-fairphone-le-premier-telephone-equitable_4505506_4408996.html
http://www.theguardian.com/technology/2015/jan/15/fairphone-review-ethical-smartphone
http://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-2850284/Would-buy-ethical-smartphone-Fairphone-conflict-free-minerals-happy-workers.html
http://www.techrepublic.com/article/the-gadget-with-a-conscience-how-fairphone-crowdfunded-its-way-to-an-industry-changing-smartphone/



mardi 10 février 2015

La voiture dont on n'aurait pas besoin de faire le plein.

De nombreuses annonces incroyables, promettant le plus souvent des économies considérables aux consommateurs, font régulièrement état de produits qui pourraient révolutionner notre futur. La voiture carburant au plasma de thorium en fait partie.

Une voiture alimentée par un dérivé du thorium, si cela était possible, pourrait effectivement rouler pendant plus de cent ans. Il serait en fait fort probable que le véhicule soit complètement inutilisable avant que son moteur ne cesse lui même de fonctionner. C'est la raison pour laquelle une entreprise nommée Laser Power Systems a dévoilé récemment son premier concept pour un tel véhicule. 

Laser Power Systems utiliserait la radioactivité du thorium pour générer un rayon laser afin de chauffer de l'eau pour produire de la vapeur servant enfin à alimenter la turbine faisant tourner le moteur. Si rien ne prouve que ce système fonctionne pour l'instant, son attrait n'en est pas moins considérable; un échantillon de thorium équivalent en densité à un échantillon de charbon produirait jusqu'à vingt millions de fois plus d'énergie que ce dernier.

Source image: http://higherperspective.com/2015/02/thorium.html
Ci-dessus, la concept car développée par Laser Power Systems.

Cependant, le dirigeant de Laser Power Systems, le docteur Charles Stevens, a annoncé officiellement que de telles véhicules ne seront pas disponibles sur le marché de l'automobile avant un certain temps. En effet, il semblerait que la priorité véritable de son entreprise soit de développer de petits réacteurs individuels, "de la taille d'un système de climatisation", sur le même modèle que celui de la concept car. De tels produits permettraient selon lui d'alimenter en énergie des restaurants, des hôtels, voire même des centres commerciaux. 

Selon lui, la principale barrière à l'entrée sur le marché de son véhicule tient en fait à la stratégie des grands constructeurs automobiles. Ces derniers ne seraient, selon Charles Stevens, pas encore prêts à renoncer complètement aux profits liés aux voitures fonctionnant à l'énergie fossile, et encore moins à transitionner vers des sources d'énergie plus durables.

Cependant, des scientifiques ont mis en lumière d'autres raisons pour lesquelles de telles voitures ne peuvent être développées. En effet, l'isotope U-232, dérivé du thorium pour produire de l'énergie, est en fait extrêmement radioactif. Ainsi, la manipulation d'un tel produit en dehors d'une facilité prévue à cet effet ou d'un réacteur, est extrêmement dangereuse et pourrait mener à une catastrophe nucléaire, en plus d'emettre des rayons gamma léthaux. 

Sources:
-http://www.popularmechanics.com/science/energy/a11907/is-the-superfuel-thorium-riskier-than-we-thought-14821644/
-http://higherperspective.com/2015/02/thorium.html
-http://mashable.com/2013/11/07/thorium-power-everything/
-http://energyfromthorium.com/2014/04/13/mythology-thorium-car-thorium-plasma-batteries/






lundi 9 février 2015

Le Thorium: une réponse aux besoins énergétiques futurs ?

L'énergie nucléaire fait l'objet de nombreux débats. S'il est vrai qu'il s'agit d'une source d'électricité importante dont les émissions de CO2 sont réduites, les risques qui en découlent sont régulièrement dénoncés: possible utilisation pour la production d'armes nucléaires, risques de catastrophes et impossibilité de traiter les déchets radioactifs.

Le thorium, un composé radioactif, a été découvert en 1828 par le chimiste suédois Jons Jakob Berzelius. Il fut baptisé après Thor, le dieu nordique du tonnerre. On en trouve de nombreuses traces dans la roche. Sa densité énergétique est deux cent fois plus importante en moyenne que celle de l'uranium.

Pourtant, une solution alternative à l'utilisation de l'uranium et du plutonium a été découverte dès les années 1960. En 1973, les Etats-Unis mirent en place un programme visant l'emploi du thorium. Cependant, celui-ci fut annulé quelques années plus tard pour une raison simple: il n'est pas possible de créer des armes nucléaires à partir du thorium. Ainsi, le thorium ne pouvait répondre aux besoins inhérents à la situation géopolitique de l'époque: les enjeux de la Guerre Froide et la nucléarisation massive des deux super-puissances qui s'opposaient.

Toutefois, les besoins actuels des différents Etats sont aujourd'hui différents. Les réacteurs nucléaires actuels sont en fin de vie et les nations ont tendance à s'inquiéter de la prolifération de l'armement nucléaire. Ainsi, le thorium apparait comme une alternative viable pour certains. 

L'isotope étudié pour la conception de réacteur à thorium est le Th-232. Le fonctionnement d'un réacteur à thorium serait comme suit: l'isotope Th-232 est placé dans le réacteur, puis bombardé par un rayon de neutrons. En incorporant des neutrons, le Th-232 se transforme en Th-233, un isotope plus lourd dont la durée de vie est plus courte. En conséquence, il se dégrade rapidement en protactinium-233, avant de se transformer une nouvelle fois en U-233. Ce dernier isotope ( uranium ) réside dans le réacteur où il génère une chaleur importante pouvant être convertie en électricité, comme c'est le cas pour les centrales nucléaires actuelles. 

Source image: http://blogs.discovermagazine.com/crux/2015/01/16/thorium-future-nuclear-energy/#.VNmwIPnF84o
Ci-dessus, un plan expérimental de réacteur à thorium.


Le principal avantage du réacteur à thorium est que son fonctionnement peut être arrêté immédiatement si la production de chaleur devient incontrôlable. En effet, il suffit de faire cesser l'émission du rayon de neutron pour que la création d'uranium stoppe et que la température diminue. Il s'agit là d'une réduction de risque de catastrophe nucléaire considérable.

De plus, un tel réacteur aurait la particularité de produire moins de déchets nucléaires. Cependant, les estimations ne convergent pas forcément: les Etats-Unis estiment que la production de déchets serait cent fois inférieure à celle du nucléaire traditionnel, tandis que les chercheurs chinois ont annoncé qu'elle serait en fait mille fois inférieure. 

Les attraits du thorium ne se limitent pas qu'à ces deux points. Il serait en effet trois fois plus présent sur terre que l'uranium et, contrairement à ce dernier, pourrait être extrait à partir de mines à ciel ouvert, limitant les besoins de forage et diminuant donc les coûts et les risques pour les mineurs. 

En réaction à ces découvertes, la Chine a notamment annoncé qu'elle comptait inaugurer son premier réacteur à thorium d'ici dix ans. L'Inde, dont les réserves de thorium sont parmi les plus importantes du monde, s'est également lancée dans cette voie. Son premier prototype devrait d'ailleurs voir le jour l'année prochaine, bien que son rendemment énergétique sera quatre fois moindre que les réacteurs nucléaires actuels. D'autres nations sont également en train de mener des recherches sur cette source d'énergie, telle que le Royaume-Uni, l'Allemagne, le Japon, la Norvège et Israël.

Cependant, le thorium ne présenterait pas que des avantages. En effet, il pourrait potentiellement relâcher plus de neutrons dans l'environnement que les centrales nucléaires actuelles, et les effets d'une telle occurrence ne sont pas encore clairement identifiés. Si tel est le cas, il faudra mieux protéger les travailleurs car les risques d'irradiation pourraient s'avérer plus importants. 

Sources:
-http://blogs.discovermagazine.com/crux/2015/01/16/thorium-future-nuclear-energy/#.VNmwIPnF84o
-http://www.pocket-lint.com/news/129913-world-s-first-thorium-reactor-ready-to-be-built-for-cheaper-safer-nuclear-energy
-http://www.greentechmedia.com/articles/read/Thorium-Reactors-Nuclear-Redemption-or-Nuclear-Hazard
-http://singularityhub.com/2012/12/11/norway-begins-four-year-test-of-thorium-nuclear-reactor/




mercredi 4 février 2015

Les CPV, une révolution en termes d'efficience pour l'énergie solaire.

L'un des grands reproches adressés aux technologies de l'énergie solaire est celui du manque d'efficience énergétique. En effet, la plupart des panneaux solaires actuellement commercialisés en France ont une efficience, en termes de conversion de l'énergie solaire recueillie en électricité, plutôt faible: en moyenne 15%.

De nombreuses entreprises et startups s’attellent désormais à cette problématique. Parmi elle, ZenithSolar a grandement innové en inventant les CPV: Concentrated Photovoltaic Systems. Ces derniers, en fait des panneaux solaires incurvés, bénéficient de par leur design d'une efficience énergétique bien plus importante: 72% d'après leur constructeur. 

Source image: http://www.zenithsolar.com/solar-engineering.aspx
Ci-dessus, un CPV développé par ZenithSolar, le Solar Z20.


 La courbure de ces panneaux solaires n'est pas la seule explication de leurs performances étonnantes. Ils sont également combinés à un système de chauffage, qui permet de concentrer la chaleur et donc d'augmenter la production d'énergie. Ainsi, le Solar Z20 ne produira pas seulement de l'électricité. Il pourra également être utilisé pour chauffer l'eau directement, évitant donc de consommer une partie l'électricité produite par le panneau, et permettant alors de l'utiliser à d'autres fins.

Ce produit est également autrement innovant. En effet le Solar Z20 de troisième génération peut, et est déjà en Israël, être utilisé pour améliorer les performances des fermes solaires traditionnelles. Il change la donne grâce à ses mouvements rotatifs. Ces panneaux sont capables de suivre les déplacements du Soleil dans le ciel, captant alors un maximum d'énergie tout au long de la journée.

En termes de production énergétique, un unique panneau peut produire en moyenne deux KW par jour d'électricité et 5 KW pour le chauffage de l'eau. En été, cela représente environ 950 litres d'eau chauffés à 70°C par jour. En hiver, il faudra se contenter en moyenne de 475 litres d'eau. 

Enfin, en ce qui concerne l'aspect compétitif du produit sur le marché, chaque dispositif Solar Z20 coûte 15 000$. Les concepteurs du produit arguent qu'une fois ce premier coût amorti, les prix de l'énergie ainsi générée diminueront et varieront en fonction des coûts d'entretien. Ces derniers sont d'ailleurs volontairement limités car ZenithSolar a fait en sorte que chaque cellule solaire puisse être aisément remplacée individuellement.

Sources: 
-http://inhabitat.com/zenithsolar-creates-record-breaking-solar-generator/
-http://www.zenithsolar.com/solar-engineering.aspx
-http://www.greentechmedia.com/articles/read/a-solar-cell-that-generates-2-kw-of-power

samedi 31 janvier 2015

Le purificateur d'eau fonctionnant à l'énergie solaire.

D'après les estimations des Nations Unies, 20% de la population mondiale n'a pas accès à de l'eau potable. Pour à la fois résoudre ce premier propblème ainsi que celui de la raréfaction globale de l'eau potable, une solution pourrait être de purifier l'eau des mers et océans, qui constitue jusqu'à trois quarts des réserves de la planète.

William Janssen, un chercheur londonien, a l'habitude de consommer de l'eau désalinisée puisqu'il a vécu aux Emirats Arabes Unis pendant près de cinq ans. Il a en revanche compris que les machines utilisées lors du processus de désalinisation de l'eau de mer sont extrêmement énergivores. Or, la pression pour économiser l'énergie et la rendre "propre" se fait de plus en plus importante.

Source image: http://desolenator.com/
Ci-dessus, le Desolenator : un désalinisateur solaire inventé par William Janssen.

Il a donc décidé de créer la startup Desolenator en 2012, tout en devenant partenaire du groupe Innovation Experience, dont la particularité est de lier les technologies vertes au développement humain. L'entreprise a ensuite bénéficié du tramplin du London Imperial College et a atteint ses objectifs de crowdfunding au moins de janvier, en remportant près de 150 000$. 

Cet argent sera utilisé pour financer la dernière étape de développement du produit, afin de le lancer sur le marché en octobre 2015. Le segment visé étant les organisations non-gouvernementales, notamment celles intervenant dans des zones de conflit où l'eau potable est d'autant plus rare.

Le Desolenator peut produire, par unité, jusqu'à 15 litres d'eau potable par jour, que celle-ci soit à l'origine de l'eau de mer ou bien simplement de l'eau usagée ou polluée. Son avantage compétitif, par rapport aux autres techniques de désalinisation existant dans le monde, repose essentiellement sur le fait qu'il ne recquiert pas d'électricité pour fonctionner. Cela le rend donc utilisable dans des zones frappées par la pauvreté et la guerre. De plus, son prix le rend également très attreyant : il ne coûtera que 450$, soit une somme peu importante par rapport aux besoins que l'appareil peut combler.

Source image: http://desolenator.com/
Ci-dessus, un schéma expliquant le fonctionnement de l'appareil.


L'eau doit être amenée à la machine grâce à un tuyau. Le liquide sera ensuite chauffé par le panneau solaire, jusqu'à ce qu'il soit porté à ébullition, avant d'être filtré. La simplicité de cette technique et l'absence de consommation d'électricité la rend également plus intéressantes que les stations de désalinisation énergivores traditionnelles. Le fait que le Desolenator soit facilement transportable et de taille réduite pourrait en faire un équipement optimal pour les navires devant passer de longues périodes en mer. En attendant, la startup a décidé d'ouvrir quatre sites pilotes : en Espagne, au Kenya, en Inde et au Chili. L'objectif final étant de produire le plus d'unités possibles et de les livrer rapidement là où les populations en ont le plus besoin.

Sources:
-http://desolenator.com/
-http://www.sparknews.com/en/video/desolenator-affordable-solar-water-purification-system
-http://www.gizmag.com/desolenator-clean-drinking-water-power-sun/35299/
-http://venturebeat.com/2015/01/23/desolenator-creates-clean-water-from-saltwater-using-sunlight/?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter
-http://inhabitat.com/new-solar-powered-invention-can-make-sea-water-drinkable/sea-water-2/ 

jeudi 29 janvier 2015

Le scooter électrique GenZe 2.0 bientôt dans nos rues ?

A l'heure où la plupart des véhicules électriques se retrouvent dans l'ombre du désormais célèbre Nissan LEAF, les amateurs de deux roues pourraient bel et bien trouver le nouveau scooter électrique GenZe 2.0 à leur goût.

La polution liée à l'utilisation d'automobiles en milieu urbain ne constitue pas le seul problème que les villes pourraient imputer aux voitures : ces dernières occupent également de plus en plus d'espace alors que celui-ci est précieux. Ainsi, certaines villes, telles que Londres, Copenhague, Amsterdam ou encore Lyon et Paris, se sont lancées dans l'expérience du cyclisme. Pour d'autres, il s'agit plutôt de s'en remettre au scooter.

En effet, les scooters présentent plusieurs avantages: rapidité, plus grande maniabilité dans les embouteillages et donc un certain gain de temps, et plus facile à garer. Pourtant, la problématique de la consommation d'énergies fossiles subsiste.

Source image: http://www.genze.com/model/genze-2-0/
Ci-dessus, le scooter électrique GenZe 2.0.

Le scooter électrique GenZe 2.0 se targue donc de mettre fin à ce dernier problème, pour ne conserver que les avantages liés à l'utilisation des deux roues. Ce véhicule peut parcourir jusqu'à 50 kilomètres par recharge, et monter jusqu'à 50 kilomètres heures. Le temps de rechargement de sa batterie est également plus court, et donc plus avantageux, que celui de la plupart des autres véhicules électriques : trois heures et demie. Ces capacités en font donc un véhicule idéal pour les personnes souhaitant l'utiliser en milieu urbain.

                                      Source image: http://www.genze.com/model/genze-2-0/


Ce produit a été créé par la filiale GenZe du groupe Mahindra. Sa production doit en principe débuter en 2015 et il sera vendu au prix de 3000$. Le segment de marché visé est celui de la génération Z, dont la marque tient d'ailleurs son nom. Cette dernière serait plus favorable aux énergies et technologies vertes que les précédentes. Le scooter peut également s'appuyer sur la volonté internationale croissante de réduire les émissions de CO2.

Il est équipé d'une batterie lithium-ion dont la puissance est estimée à 1.6 kilowatt/heure. La recharge peut être effectuée à partir d'un poste de 110 volts et n'est donc pour l'instant adapté qu'au système électrique étasunien. Il est également possible de recharger son téléphone portable en le branchant ensuite sur le scooter.

Le véhicule propose également un écran tactile permettant au conducteur de choisir entre trois modes de conduite, tout en indiquant le niveau de batterie restant, la vitesse ainsi que les kilomètres parcourus. Enfin, il peut également se connecter au Cloud. 

Sources:
-http://www.genze.com/model/genze-2-0/
-http://economictimes.indiatimes.com/industry/auto/news/two-wheelers/scooters-mopeds/mahindra-genze-electric-scooter-unveiled-in-us/articleshow/35043374.cms
-http://www.treehugger.com/clean-technology/genze-20-vespa-electric-scooters.html
-http://cleanrider.com/can-mahindras-genze-become-nissan-leaf-electric-scooters/


mercredi 21 janvier 2015

Les plastiques comestibles bientôt dans nos assiettes ?

Le problème que posent les bouteilles et emballages plastiques en termes de pollution, notamment des océans, n'est plus un mystère. Dans un monde idéal, nous éviterions tous d'en utiliser, au profit de contenants réutilisables. Or, la réalité est toute autre. Par exemple, les américains utilisent puis jettent près de 50 milliards de bouteilles d'un demi-litre chaque année. 

En attendant que les modes de consommation changent au profit d'un style plus durable, une autre solution est en train de se frayer un chemin vers les rayons des supermarchés : les bioplastiques comestibles. Des étudiants en design ont par exemple créé un emballage plastique tellement biodégradable qu'il peut même être mangé. Leur invention, le "Ooho water container" ne ressemble d'ailleurs pas aux bouteilles auxquelles nous sommes habitués. Sa forme imite en fait celle des gouttes d'eau, que l'un de ses créateurs qualifie comme "l'une des formes les plus simples et les plus belles de la nature". 

Source image: http://www.triplepundit.com/2014/04/students-design-edible-plastic-free-water-bottle/
Ci-dessus, le "Ooho water container".

L'un des matériaux comestibles les plus utilisés pour produire des bouteilles d'eau consommables est le sodium alginate, un dérivé des algues brunes. On le mélange en général à de l'eau potable, afin qu'une première membrane puisse se former. Cette dernière est ensuite combinée à du calcium lactate, une molécule que l'on trouve dans le fromage par exemple, afin de solidifier la membrane. L'eau finira alors piégée dans le contenant ainsi créé. Cette méthode est en fait l'adaptation d'une technique culinaire: la sphérification. 

Le contenant Ooho est réputé pour être insipide. Il n'influence donc pas la qualité de l'eau qu'il contient. L'un des défis que ses créateurs doivent cependant relever est celui de la solidité. En effet, les premiers prototypes ne sont pas plus résistants que la peau d'une orange. Ils sont donc transportables mais nécessitent de ne pas être brutalisés lors d'éventuels déplacements. Une autre problématique survient également : ces "bouteilles" ne peuvent être refermées. Cela contraint donc le consommateur à boire toute l'eau d'un seul coup, avant de finalement manger l'emballage. Enfin, la dernière question est celle de la présentation en rayon des "Ooho water containers". En effet, il s'agit là de satisfaire les exigeances hygiéniques relatives aux lieux de vente. 

Sources:
-http://www.triplepundit.com/2014/04/students-design-edible-plastic-free-water-bottle/
-http://www.iflscience.com/chemistry/how-make-edible-water-bottles
-http://www.smithsonianmag.com/innovation/Heres-A-Water-Bottle-You-Can-Actually-Eat-180951185/?no-ist



mardi 20 janvier 2015

Les têtards fluorescents de Watchfrog : un moyen original pour détecter et évaluer la pollution de l'eau.

La problématique de la pollution de l'eau, qu'il s'agisse de celle s'écoulant dans nos rivières ou de celle qui sort de nos stations d'épuration, ne cesse de s'imposer chaque jour. L'évaluer est d'autant plus difficile que les substances polluantes sont toujours plus nombreuses et les normes de plus en plus sévères. De plus, une même méthode d'évaluation ne peut pas forcément être utilisée dans toutes les situations.

Pourtant, les ingénieurs travaillant pour la startup Watchfrog, elle-même basée au Génopole d'Evry, ont peut-être trouvé une solution à plusieurs de ces problèmes. Ils ont en effet développé plus de dix lignées de têtards fluorescents, afin de pouvoir détecter un éventail de polluants le plus large possible. Cette innovation semble en tout cas rencontrer un franc succès, car l'entreprise a déjà plusieurs clients plus ou moins prestigieux, tels que les mairies de Peau ou de Bruxelles, ou encore l'Agence pour la Protection de l'Environnement des Etats-Unis. 

Source image: http://www.journaldunet.com/economie/magazine/biotechs-francaises/watchfrog.shtml
Cet alevin ne devient fluorescent que lorsqu'il entre en contact avec des polluants spécifiques.

Les têtards de Watchfrog ont également réussi à convaincre Veolia Environnement, qui a donc signé un partenariat avec la startup. Ainsi, les petites bêtes sont désormais utilisées pour détecter la présence de perturbateurs endocriniens dans les eaux sortant des stations d'épuration. La détection de ces susbtances nuisibles à la santé humaine est d'ailleurs assez précise : plus leur quantité est grande, plus la fluorescence des alevins et des têtards est importante. Les informations issues des tests ainsi effectuées doit, en principe, un traitement plus efficace des eaux usées, et donc une meilleure qualité de l'eau destinée à la consommation.

Les batraciens utilisés lors des tests doivent leur fluorescence à l'ajout d'un gène particulier dans leur ADN. Toutefois, ils ne s'allumeront pas au contact de n'importe quel polluant. La réaction ne se déclanche que lorsque leur physiologie est affectée par une substance. Ainsi, des niveaux de pollutions extrêmement bas pourraient échapper à la détection,  mais cela ne constitue pas forcément un problème puisqu'une telle quantité n'est pas forcément dangereuse pour l'homme.

A l'origine, les têtards devaient être utilisés pour traiter un cas particulier: celui des hôpitaux. En effet, les eaux évacuées par ces derniers ont une forte tendance à contenir des particules issues de médicaments. Or, les effets, secondaires ou non, de ces derniers peuvent indirectement affecter les consommateurs. Par exemple, les principes actifs résiduels que l'on peut retrouver dans l'eau après traitement par les stations d'épuration peuvent générer des problèmes de reproduction, au développement du cerveau ou encore à celui du métabolisme chez l'homme. En général, les hôpitaux organisent un pré-traitement des eaux usées, avant que celles-ci ne soient envoyées vers les stations. Or, ces opérations ne se révèlent pas toujours efficaces, et c'est là qu'interviennent les têtards. S'ils ne s'allument pas, les eaux peuvent être considérées comme saines. 

Sources:
-http://www.journaldunet.com/economie/magazine/biotechs-francaises/watchfrog.shtml
-http://www.veolia.com/fr/groupe/medias/communiques-de-presse/veolia-environnement-et-watchfrog-poursuivent-leur-partenariat-pour-detecter-la-presence-de-perturbateurs-endocriniens-dans-les-eaux-usees
-http://www.lesechos.fr/journal20141210/lec2_industrie_et_services/0204003498480-watchfrog-mobilise-les-tetards-1073349.php
-http://www.watchfrog.fr/
-http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/11/22/des-tetards-fluo-pour-tester-la-qualite-de-l-eau_1794762_3244.html
-http://www.usinenouvelle.com/article/les-tetards-de-watchfrog-analysent-les-effluents-des-hopitaux.N186885

vendredi 16 janvier 2015

Les briques fabriquées à partir de matériaux plastiques recyclés : une solution pour réduire le gaspillage de ressources ?

La quantité de déchets plastiques légers et mous non-recyclés, tels que les bouteilles ou les sacs, est considérable. On parle même de sixième continent pour qualifier la masse incroyable de matériaux plastiques qui s'accumulent en véritable îlot dans l'Océan Pacifique. Si trouver des solutions de recyclage efficaces apparaît nécessaire, une autre tendance pourrait compléter cette démarche : le "upcycling". 

Le "upcycling" consiste à transformer un objet, par exemple une bouteille ou un sac plastique, afin d'en créer un autre, au lieu de le recycler pour le réutiliser comme tel. C'est sans doute cette démarche qui a inspiré l'idée de Lise Fuglsang Vestergaard, une étudiante danoise en ingénierie. C'est au cours de son voyage en Inde, durant lequel elle eut l'occasion de travailler dans des décharges où échouaient des déchets ne pouvant ni être recyclés, ni être incinérés, qu'elle décida de tenter de les transformer en briques. 

Source image: http://www.angersmag.info/Developpement-durable-a-l-Archipel-d-Angers_a5801.html
Une infime partie de ce que l'on appelle le sixième océan.

La pauvreté de la région de Joygopalpur ( Inde ) a également été une source d'inspiration pour Vestergaard. En effet, produire des briques à l'aide de bouteilles et de sacs plastiques permettrait à la fois de résoudre la problématique pesante de traitement des déchets, tout en produisant une ressource utile pour les communautés locales. Ces briques pourraient d'ailleurs connaître un franc succès, car les matériaux de construction argileux traditionnellement utilisés dans les maisons de cette région ne résistent guère à la saison des moissons. 

Une fois de retour à l'Université Technique du Danemark, Vestergaard mena plusieurs expérimentations. Elle retint au final la plus simple: faire fondre les différents déchets plastiques dans un four, et les mouler ensuite selon la forme souhaitée. Les prototypes ainsi obtenus ont pu être testés et la qualité semble être au rendez-vous: ces briques sont capables de soutenir une pression de six tonnes. 

Source image: http://www.technologist.eu/turning-old-plastic-bags-into-bricks/
Ci-dessus, l'une des briques de Vestergaard lors d'un test mesurant la pression pouvant être supportée par le prototype.
 
 Vestergaard a également accompli une autre prouesse : les papiers aluminiums peuvent être intégrés dans les briques, alors que ce métal ne peut aucunement être recyclé. Il est même possible de produire un prototype constitué de 60% d'aluminium sans que sa qualité n'en soit altérée. 
 
Cette innovation a donc naturellement remporté le Green Challenge organisé par son Université d'origine. La jeune ingénieure a d'ailleurs décidé de retourner en Inde pour aider à la mise en place d'installations permettant la production de ces briques. Elle prévoit également d'installer un barbecue alimenté à l'énergie solaire, afin de continuer à améliorer la qualité de vie des habitants de la région de Joygopalpur.
 
Sources: 
-http://www.technologist.eu/turning-old-plastic-bags-into-bricks/
-http://www.theguardian.com/lifeandstyle/2014/may/29/ecobricks-and-education-how-plastic-bottle-rubbish-is-helping-build-schools
-http://www.plastemart.com/upload/Literature/plastic_bricks.asp
-http://www.angersmag.info/Developpement-durable-a-l-Archipel-d-Angers_a5801.html

mardi 13 janvier 2015

Ynsect, la startup qui projette de nourrir la planète avec des mouches.

La problématique de sustainabilité des régimes alimentaires occidentaux se retrouve dans bien des bouches, articles et ouvrages depuis quelques années. On pense notamment à la série sur les différents changements de régime possibles proposés par la National Geographic Society tout au long de l'année 2014. Parmi les solutions du célèbre magazine au rectangle jaune, l'une des plus incongrues fut sans doute celle qui défendait l'idée de consommer des insectes. 

En effet, ceux-ci ont l'avantage d'être extrêmement riches en protéines, peuvent être élevés à grande échelle tout en n'exigeant que peu de terres, tout en n'émettant que relativement peu de CO2. En revanche, la startup française Ynsect ne souhaite pas proposer ses insectes à la consommation humaine. Il s'agirait plutôt de les utiliser pour produire des farines animales afin de répondre aux besoins toujours plus pressants de certains secteurs de l'agroalimentaire, tels que la pisciculture pour n'en citer qu'un. 

Source image: http://www.ynsect.com/

Pour Ynsect, les farines produites à partir de larves, de scarabées et de mouches constituent une solution idéale pour mettre fin aux problèmes d'accès à l'alimentation d'une partie du monde. Cette innovation pourrait bien se révéler capitale à l'heure où au moins un habitant de la planète sur huit souffre de sous-alimentation chronique, d'après un rapport de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture datant de 2012.

En effet, les insectes ont la possibilité de mettre fin au recours au soja, dont la culture est non seulement vorace en eau mais également polluante et puissamment génératrice de gaz à effet de serre, d'une partie des animaux d'élevages. Il s'agirait alors de nourrir les porcs, les poissons et la volaille à l'aide de farines d'insectes, dont la teneur en protéines est au moins aussi élevée que celle du soja, voire plus encore. 

Source image: http://www.ynsect.com/


Si l'élevage d'insectes ne constitue pas forcément une nouveauté en France, ni ailleurs dans le monde, Ynsect prétend être capable de produire des tonnes de farine chaque année, ce qui pourrait bel et bien changer la donne. Pour cela, la startup projette d'ouvrir sa première entoraffinerie en Essonne au cours de l'année 2015. Ce projet est possible car les premiers tests qualitatifs sur des farines produites à petite échelle ont été très concluants. 

La startup pourrait très bien commencer à produire rapidement. En effet, le fond d'investissement New Protein Capital, basé à Singapour et dont l'objectif est de financer les activités industrielles proposant des produits de substitution aux protéines animale traditionnelle, a apporté une manne de 5,5 millions d'euros à Ynsect. De leur côté, les deux fonds d'ammorçage d'éco-technologies EMERTEC Gestion et DEMETER Partners ont apporté un second investissement d'une valeur de 1,8 millions d'euros. 

Sources:
-http://www.youtube.com/watch?v=PXf0jVKHZl0
-http://www.ynsect.com/
-http://www.maddyness.com/finance/levee-de-fonds/2014/03/10/ynsect-biotech/
-http://lentreprise.lexpress.fr/creation-entreprise/idees-business/ynsect-des-farines-animales-a-base-d-insectes_1512100.html
-http://www.leparisien.fr/startup/ynsect-veut-nourrir-la-planete-avec-des-mouches-09-05-2013-2791003.php
 

lundi 12 janvier 2015

La pompe à eau écologique d'aQysta: une solution propre et durable pour l'irrigation dans les PED.

Il est certain, et c'est sans doute déjà le cas, que la question de l'alimentation des populations humaines constituera l'une des problématiques phares, avec celle de l'accès à l'eau, au cours des décennies à venir. 

Le concours Climate-KIC pour l'innovation de l'année 2014, qui a notamment attribué des prix d'une valeur totale de 425 000 euros pour aider au financement de startups européennes, a choisi ses vainqueurs en fonction de leur capacité à créer des produits propres au succès commercial quasi-certain. L'objectif de cette édition annuelle étant de promouvoir la réduction des émissions de CO2.

La grande gagnante du concours 2014 n'est autre qu'aQysta, une startup hollandaise, qui s'est vue décerner le prix de startup cleantech la plus innovante d'Europe. Son produit ne se contente pas de réduire les émissions de CO2: il peut également apporter une solution durable à la problématique d'autonomie alimentaire des pays en voie de développement. 

Ainsi, aQysta a reçu près de 40 000 euros d'investissements de la part de l'Union Européenne, qui souhaite l'aider à promouvoir et à améliorer sa pompe à eau flottante. Cette dernière, lorsqu'elle est utilisée pour alimenter un système d'irrigation, peut faire multiplier jusqu'à cinq fois les rendements céréaliers. Elle est donc bien plus rentable que les systèmes fonctionnant à l'aide de diesel, et ce notamment parce qu'elle dépend d'une ressource plus durable et non-polluante: l'eau. 

Source image: http://www.climate-kic.org/case-studies/turning-on-the-tap-with-aqystas-barsha-pump/
Ci-dessus, un prototype de pompe Barsha développé par aQysta.


La pompe appelée Barsha - terme népalais signifiant "pompe à pluie", s'inspire de ce que l'on connait du fonctionnement des systèmes d'irrigation de l'Egypte Antique, du temps où les plaines jouxtant le Nil constituaient un véritable grenier céréalier. Il s'agit en fait principalement d'une roue montée sur une plateforme flottante, qui profite du débit du cours d'eau dans lequel elle est placée pour fonctionner. L'eau fait entrer la roue en rotation, et cette dernière en profite pour déclencher un mécanisme en spirale compressant l'air. Le gaz accumulé déplace l'eau ainsi pompée afin de l'acheminer vers un tuyau qui la déverse enfin dans les champs ayant besoin d'être irrigués.

D'après la startup aQysta, la nullité des coûts d'utilisation de cette pompe n'est pas son seul avantage. En effet, la roue pourrait très bien être fabriqués à partir de matériaux disponibles localement, réduisant donc en partie les coûts d'acquisition. Ce dernier point permettrait d'amortir l'investissement initial au bout d'un an seulement, ce qui constitue un avantage de taille face aux pompes diesel qui requièrent près de dix années pour être amorties. 

 Source image: http://www.climate-kic.org/press-releases/climate-kic-reveals-europes-best-clean-tech-innovation-2014/
Ci-dessus, la pompe Barsha actuellement en fonctionnement au Népal.

Cette pompe s'adresse essentiellement aux fermiers ayant de petites et moyennes exploitations. Elle peut également s'avérer avantageuse pour les exploitants qui ne disposent pas de terres jouxtant immédiatement un cours d'eau, car elle est censée être capable de fournir de l'eau jusqu'à trois kilomètres de distance. 

Enfin, le projet d'aQysta semble avoir de beaux jours devant lui. En effet, la pompe Barsha n'a pas seulement remporté un prix lors du concours Climate-KIC 2014 de l'Union Européenne. Elle s'est également octroyé quelques récompenses non moins importantes lors des concours Philips Innovation Award, Be. Project Award et DOW Sustainability Award.

Sources:
-http://www.climate-kic.org/press-releases/climate-kic-reveals-europes-best-clean-tech-innovation-2014/
-http://www.gizmag.com/aqysta-barsha-pump/34588/
-http://www.climate-kic.org/case-studies/turning-on-the-tap-with-aqystas-barsha-pump/

vendredi 9 janvier 2015

Green Mountain Rennesoy: le datacenter écologique.

A l'heure où toutes sortes d'informations sont digitalisées, telles que nos comptes bancaires ou nos comptes sur différents réseaux sociaux, les datacenters constituent à la fois une technologie indispensable et énergivore. En effet, ils représentaient pas moins de 9% de la consommation totale d'électricité en France en 2014. 

Dans le même temps, le besoin de stockage d'information voit sa croissance s'accélérer. Il est donc nécessaire de passer à une nouvelle génération de datacenters, plus respectueuse de l'environnement. Ainsi, le centre de calcul de Green Mountain, situé sur l'île de Rennesoy en Norvège, fait figure d'un premier pas dans cette démarche. 

Installé dans les anciens bâtiments de dépôts de munition de l'OTAN, au coeur d'une montagne et à proximité de la ville de Stavanger, ce datacenter bénéficie de de conditions climatiques et géographiques extrêmement favorables à son activité. En effet, il l'utilise l'eau puisée dans la Mer du Nord pour refroidir des salles informatiques. Cet exploit a pu être réalisé grâce à l'expertise de Schneider Electric. L'eau est siphonnée à 100 mètres de profondeur, alors qu'elle avoisine une température de 8°C. 

Source image: Green Mountain.

Le système de refroidissement n'est pas le seul à avoir recours à l'eau de mer. Les serveurs sont eux-mêmes alimentés par les nombreuses centrales hydroélectriques déjà présentes dans le fjord norvégien. Ainsi, il est possible d'affirmer que le datacenter de Rennesoy ne consomme que des énergies renouvelables, le rendant bien plus écologique que ses semblables. La prouesse est d'autant plus impressionnante que Schneider est parvenu à le bâtir en cinq mois, soit la construction de datacenter la plus rapide au monde à ce jour. 

Toutefois, il faut avouer que l'utilisation de l'énergie hydroélectrique n'a rien de surprenant puisque cetter dernière représente 98,5% du bouquet énergétique de la Norvège. Toujours est-il que si l'impact écologique de ce datacenter n'est pas nul, il demeure tout à fait négligeable. 


Source image: Green Mountain

Pour le moment, une seule aile de l'ancien bâtiment de l'OTAN est occupée par le datacenter. Cependant, certains envisagent déjà de l'agrandir à une autre aile du bâtiment, pour répondre aux besoins toujours plus importants en termes de stockage des données. Un autre datacenter hautement sécurisé et écologique vient d'être ouvert par Green Mountain à Rjukan, toujours en Norvège. A la différence que ce dernier se situe dans une zone où le Soleil disparait pendant près de six mois. Leurs localisations respectives exeptionnellement reculées et difficiles à atteindre les rendent particulièrement attractifs pour les entreprises dont l'aversion au risque est la plus forte. Ainsi, la Norvège pourrait bien être la pionnière dans l'application propre d'une technologie pouvant se révéler de souverraineté dans le futur. 

Source image: http://www.latribune.fr/technos-medias/informatique/20141008trib088bf8509/le-data-center-le-plus-vert-du-monde.html
L'ancien bunker de l'OTAN, creusé dans la montagne à Rennesoy, n'est pas seulement difficile d'accès. Il bénéficie également de mesures de sécurités drastiques. Seules les personnes identifiées à l'avance sont autorisées à y pénétrer.

Les coûts énergétiques relatifs à l'exploitation du bâtiments sont peu élevés en comparaison aux datacenters traditionnels. En effet, l'eau de mer à 8°C ne nécessite pas d'être pompée pour refroidir les systèmes informatiques. Elle est simplement remontée à hauteur du datacenter grâce à la gravité. Elle est ensuite acheminée, via des tuyaux, jusqu'aux bassins servant d'échangeurs thermiques, qui relâcheront dans la mer l'eau déjà utilisée et d'une témpérature de 18°C. Cette eau est d'ailleurs relêchée lentement - un mètre cube par seconde - à une profondeur de trente mètres pour ne pas perturber les élevages de saumon environnants. 

Ainsi, après un an d'activité, Green Mountain n'affiche qu'un taux de remplissement de ses facilités de 10%. Pourtant, à activité égale, ce datacenter écologique revient 30% moins cher à l'exploitation que ses cousins traditionnels. 

Enfin, Green Mountain n'est pas le seul à utiliser cette technologie. C'est également le cas de Google pour son méga-datacenter en Finlande, à Hamina. Une autre méthode existe également pour refroidir proprement les systèmes informatiques. Il s'agit du refroidissement par l'air ambiant, mais cela peut poser le problème de l'accumulation des poussières ou encore celui d'hygrométrie. Cela n'empêche pourtant Facebook de l'utiliser à Lulae en Suède, ou encore Orange à Val-de-Reuil en Normandie. 

Sources:
-http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-green-mountain-rennesoy-le-datacenter-qui-venait-du-froid-58700.html
-http://www.greenmountain.no/
-http://www.datacenterdynamics.com/focus/archive/2014/10/schneider-electric-helps-build-%E2%80%98-greenest-data-center-world%E2%80%99
-http://www.latribune.fr/technos-medias/informatique/20141008trib088bf8509/le-data-center-le-plus-vert-du-monde.html